Combattre les incendies

Premier camion de pompier à Saint-Jovite en 1950 devant le presbytère. / Photo: Sopabic     
Premier camion de pompier à Saint-Jovite en 1950 devant le presbytère. / Photo: Sopabic     

Une chronique d’Alain Racine

Un grand feu de forêt, au centre du canton de Salaberry, dévoile une grande partie d’un terrain légèrement vallonné, bordé d’une paisible rivière (Diable) et de deux ruisseaux (Noir & Clair) ponctués de chutes au début des années 1860. C’est un emplacement de choix pour devenir le centre de la mission du Grand-Brûlé et pour lequel, le curé Samuel Ouimet choisit le nom de Saint-Jovite en 1879.

La vie des colons est semée d’embûches, mais leur crainte la plus effroyable demeure le feu. Foudre, feu de broussailles, chauffage d’appoint peuvent faire disparaitre leurs efforts de subsistance en un instant.

Aux alentours de 1900, une unité de pompiers volontaires est créée à Saint-Jovite et une caserne est construite devant l’église. Ce bâtiment sert à remiser l’équipement et à faire sécher les boyaux. Au son du tocsin, les sapeurs se réunissent à la caserne pour s’organiser. L’équipement est rudimentaire : une citerne tirée par des chevaux, une pompe manuelle, des boyaux et des seaux.  Il n’est pas rare que des citoyens participent aussi à la tâche.

Une aide supplémentaire s’ajoute avec l’érection d’une tour à feu au sommet du Mont-Tremblant en 1925, elle permet de localiser des brasiers et d’aviser le service incendie. Si l’intervention au village est rapide, il en est autrement pour rejoindre les maisons hors du village. Le colon se débrouille avec un seau pour puiser l’eau à condition bien sûr d’habiter près d’un cours d’eau. Faute de moyens, il risque de regarder sa maison se consumer.

 

Il faut attendre le début des années 1950 pour que la municipalité de Saint-Jovite acquière son premier camion incendie. Le camion est remisé dans un garage derrière la Boulangerie Boivin sur la rue Labelle. La construction de la caserne à l’hôtel de ville en 1963 précipite la démolition de la caserne en face de l’église.  Le Service des Incendies y reste jusqu’à la construction de la caserne actuelle sur le Chemin de Brébeuf en 1986.

La caserne de la municipalité de Mont-Tremblant Village a changé plusieurs fois d’emplacements. Depuis les fusions municipales en 2001, le service d’incendie Mont-Tremblant Village est incorporé au Service de sécurité incendie de la Ville de Mont-Tremblant.

L’incendie du 20 février 1919 a été le plus dévastateur. Pas moins de 11 personnes ont péri dans la maison de pension d’Abondius Coupal, située près de la gare, dont le propriétaire lui-même. Mais depuis les années 1950, grâce à un service des incendies efficace et des équipements plus performants, les pompiers de Saint-Jovite et Mont-Tremblant ont réussi à limiter la perte de vie citoyenne.

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