24h Tremblant, un garçon de Val-Morin parmi les parrainés  

  • Publié le 27 oct. 2025 (Mis à jour le 27 oct. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Plusieurs personnalités encadrent les 12 enfants parrainés du 25e anniversaire du 24h Tremblant. Photo Christian Martin 
Plusieurs personnalités encadrent les 12 enfants parrainés du 25e anniversaire du 24h Tremblant. Photo Christian Martin 

À tout juste 9 ans, Pierre-Antoine, de Val-Morin, a été choisi comme l’un des enfants parrainés de la 25e édition du 24h Tremblant qui se déroulera du 12 au 14 décembre. Pour sa mère, cet événement représente sa montagne personnelle et elle veut crier au monde entier ce qu’il a changé dans sa vie et celle de son fils. 

Pierre-Antoine O’Leary doit composer avec de la dyspraxie verbale, une condition neurologique qui affecte sa capacité à articuler les mots. « Le médecin de famille s’en est aperçu alors qu’il avait environ 18 mois. On pensait que c’était au niveau auditif, alors on a fait des examens, mais ce n’était pas ça. Puis, tout a été plus long parce que la COVID est arrivée, relate Claudia Denis, la maman de Pierre-Antoine. À un moment donné, je n’y croyais plus, puis le CLSC a fini par nous ouvrir un dossier et on a eu un premier diagnostic disant qu’il faisait de la dyspraxie verbale. » Pierre-Antoine est alors transféré au centre de réadaptation Le Bouclier pour qu’il suive des séances d’orthophonie et soit évalué adéquatement. Il a pu en bénéficier pendant deux ans, mais ensuite, sa mère a dû trouver un spécialiste dans le privé.  

« Côté monétaire, c’est très dispendieux. J’avais déjà essayé d’avoir de l’aide au niveau gouvernemental pour son handicap, mais ça n’a jamais abouti, poursuit-elle. Puis Stéphane (Lalonde), l’orthophoniste que Pierre-Antoine avait eu au Bouclier, m’a parlé du CASO, qui offre des services d’orthophonie gratuits dans les Laurentides. J’ai tout de suite pris contact avec eux, même si je ne m’attendais à rien et finalement, j’ai été contactée quatre mois plus tard par un orthophoniste. Quand Stéphane l’a appelée, elle ne savait pas qu’il avait co-fondé le CASO. Il lui a expliqué que la Fondation Tremblant recueille des fonds au profit d’organismes voués à la santé et au bien-être des enfants et que le CASO en bénéficie pour donner des soins en orthophonie. « Ça a été une chance, car il m’a dit que de la place venait de se libérer et que je pourrai avoir du soutien financier. » 

Un énorme stress en moins 

Pour un parent, ce n’est pas simple de coordonner les rendez-vous pour faire soigner son enfant tout en travaillant à temps plein. « Grâce à l’aide financière, j’ai décidé de travailler à temps partiel afin d’être plus présente pour mes deux enfants. Ça m’a enlevé un stress énorme », affirme cette mère monoparentale.  Pierre-Antoine va à l’école à Val-David et par chance, l’orthophoniste se trouve juste à côté. Chaque jeudi, il a une séance qui est nécessaire à son apprentissage de la parole. « On est parti de très loin et il est vraiment tombé dans un vide avec la COVID, d’autant que les gens portaient des masques, ce qui a ralenti son développement. » 

Persévérance et joie de vivre 

C’est son orthophoniste Stéphane qui a proposé Pierre-Antoine pour le 24h Tremblant cette année. Selon Claudia Denis, la persévérance, la personnalité, le fait que son fils soit parti de très loin sans jamais lâcher a influencé le choix de la Fondation Tremblant pour faire de son fils un enfant parrainé pour la cause. « C’est un battant, un gagnant, qui a une grande joie de vivre et reste positif malgré sa charge de travail, car se faire comprendre pour lui, c’est énorme. C’est aussi beaucoup de sacrifices pour un enfant de devoir manquer des récrés, des dîners avec les autres pour se soigner. » 

Photo Patrice Lamoureux

Une façon de redonner 

Pour Mme Denis, c’est un message porteur d’espoir que Pierre-Antoine soit un enfant parrainé à cet événement. « Participer aux 24h Tremblant est une façon de pouvoir redonner, de dire merci, parce que c’est grâce à la Fondation que mon fils est rendu là aujourd’hui, puisque je n’aurai pas pu lui offrir tous ces services, souligne-t-elle. On n’est pas seuls, d’autres gens vivent d’autres choses et on peut s’encourager mutuellement. Je veux faire briller cet événement pour montrer que tout est possible et qu’on est bien supporter dans notre MRC. J’ai envie de crier au monde entier que tous ensemble on peut déplacer des montagnes. » Pierre-Antoine quant à lui, se dit ravi d’encourager les autres… et d’aller faire du ski. 

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