Le volcage, un nouveau sport propulsé par Mont X de Mont-Tremblant

Quatrième portrait d’une série qui vous présentera au fil des semaines, des entrepreneurs, des inventeurs et des créateurs qui ne manquent ni de créativité ni d’audace. Ils sont tous épaulés par Mont X, ici à Mont-Tremblant. Retour sur le parcours de Corentin Gendry.

C’est le défi que Corentin Gendry s’est lancé. Confiné lors de la pandémie de COVID-19, comme nous l’étions tous, Corentin en a profité pour tracer les grandes lignes de ce qui allait devenir le « volcage ». À ce moment, il habitait toujours en France, il est maintenant installé au Québec depuis un an. Il avait déjà fondé la firme Néosport qui a pour mission d’accompagner les créateurs et les inventeurs de sports alternatifs en bâtissant les sports de demain, en connectant créateurs, pratiquants, institutions et grand public.

Un sport inclusif

Inspiré de l’ultimate et du disc golf, – deux sports différents pratiqués avec un disque volant – le « volcage » a été conçu dans le but d’en faire un sport inclusif, c’est-à-dire qu’il peut être accessible au plus grand nombre de joueurs, peu importe leur âge. Le créateur désirait que ce sport (et l’équipement nécessaire pour y jouer) puisse être transporté partout, en salle ou à l’extérieur, sur la plage, ou même dans une forêt. L’équipement consiste en un panier entouré ou non d’un dôme et des anneaux qu’on lance. « Mon premier prototype, ça a été un tabouret que je renversais sur lequel j’installais un sac à poubelle, » se remémore l’entrepreneur et éducateur sportif. Avant d’avoir la version finale telle qu’on la connait maintenant et qui est en vente partout dans la province, une version en bois avait été créée. C’est avec cette version « gossage de bois » qu’il a passé en mode-test avec son nouveau sport dans quelques écoles de la région parisienne et il a ensuite peaufiné les règles du jeu. « La version en bois était un peu lourde, j’ai donc fait appel à une équipe d’ingénieurs et on a pu créer une version plus légère. »

Ça se joue comment?

Le volcage est un sport sans contact qui se pratique avec deux équipes composées de chacune trois joueurs. Le but est de se faire des passes avec l’anneau, en évitant la zone interdite, ce carré qui encercle le dôme et le panier. À tour de rôle, il y a une équipe qui est en défensive et l’autre qui attaque. L’équipe qui attaque doit marquer dans le panier.

Faire connaitre le sport

En travaillant de concert avec le réseau RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec), cet organisme à but non lucratif dont le mandat est d’assurer la promotion et le développement du sport et de l’activité physique en milieu étudiant. L’entrepreneur déploie le « volcage » dans plusieurs établissements scolaires de la province afin de le faire découvrir aux étudiants. Il songe également à l’implanter dans les universités. Il a d’ailleurs réussi à implanter son nouveau sport dans un camp de jour, ici à Tremblant. Il souhaite éventuellement créer des ligues de « volcage », mettre sur pied des tournois, des championnats.

L’effet Mont-X

Pour Marie-Eve Presseau, directrice générale de Mont-X, Corentin est l’exemple même d’un entrepreneur qui ne craint pas de travailler fort pour concrétiser sa vision. « En France, il a su bâtir une entreprise solide, et aujourd’hui il mise sur le Québec comme tremplin vers le marché international. Néosport est née d’une ambition claire: faire connaitre les sports accessibles, inclusifs et innovants. Avec l’invention en parallèle de son propre jeu, le ‘volcage’, Corentin repousse les limites des modèles d’affaires classiques. Québec, Canada, France… ce n’est qu’un début : Le ‘volcage’ est prêt à conquérir le monde. »

Pour Corentin, l’apport de Mont X est considérable. « Je suis arrivé ici au Québec pour monter Néosport Canada, il y a un an. J’y ai trouvé un appui très fort. Je n’avais aucune connaissance sur le fonctionnement du marché local, mon coach m’a fait explorer des visions auxquelles je n’aurais pas forcément pensé. Avec un incubateur comme Mont X, je suis persuadé que le développement de Néosport est désormais en mode ‘’accéléré’’. Je regrette de ne pas avoir fait appel à un incubateur en France lorsque j’ai démarré Néosport il y a neuf ans. »