170 km de course et de marche en deux jours sans dormir

  • Publié le 26 août 2024 (Mis à jour le 13 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes

Âgée de 47 ans, la résidente de Mont-Blanc Edith Rodiboux a monté l’équivalent du mont Everest lorsqu’elle a parcouru 170 km à la course et à la marche pendant 46h55m à l’occasion de l’Ultra-Trail des Chic-Chocs en Gaspésie le 16 août. Tout ça en ne s’étendant qu’une vingtaine de minutes.
L’épreuve gaspésienne comporte son lot de défis et est considérée selon les participants comme technique. Les coureurs alternent entre course et marche et plus encore dans la réserve faunique des Chic-Chocs.

« J’ai fait, par moment, carrément de l’escalade. Il y avait des portions où [il y avait] des branches, du foin, de la fougère plus grande que moi pendant des kilomètres de temps. C’était très difficile de voir le sentier », décrit-elle.

Lors de ce défi sportif, Edith était munie d’un sac à dos comportant différents items, dont un appareil de communication satellite, des suppléments énergétiques, etc. Elle était accompagnée d’une équipe de soutien qui pouvait être à quatre endroits de ravitaillement.

C’était la première fois en cinq ans l’Ultra-Trail des Chic-Chocs comportait un parcours d’une distance de 170 km. Ainsi, 49 coureurs étaient présents à la ligne de départ, mais seulement une vingtaine comprenant trois femmes ont franchi le fil d’arrivée.

Douleur physique et mentale

Durant les premiers kilomètres, elle a ressenti une douleur intense au genou. Elle a subi un massage rapidement et est repartie. « Physiquement, je n’ai pratiquement rien eu », mentionne-t-elle. Mais le défi n’est pas que physique.

« Souvent, on dit qu’une épreuve comme ça c’est 20% physique, 80% mental, enchaine-t-elle. Tout se passe dans la tête. » Pour passer le temps, elle s’est trouvé des mantras, des jeux, des phrases que je me répète, énumère l’athlète.

Côté nourriture, les participants pouvaient se ravitailler à une quinzaine d’endroits. Différents mets sont servis comme de la soupe, du fromage en grains, du sucre et plus encore. Outre ses gels et barres énergétiques, elle rappelle l’importance de manger des choses qu’on aime. Dans son cas, son équipe lui concoctait… des soupes  » ramen  » salées.

 « Quand qu’on court comme ça, notre estomac est un peu mêlé. On devient mêlé un peu de partout donc on n’a pas faim. Il faut trouver des choses qu’on aime manger. » – Edith Robidoux

Elle précise toutefois qu’elle s’entraine depuis plusieurs années pour courir de telles distances et sait ce qu’elle peut manger à de tels moments. « Je suis super bien entourée avec Tri-Connexion et ma coach Véronic Gervais », tient-elle à souligner.

Petit train va loin

Il y a une quinzaine d’années, alors dans la trentaine, Mme Robidoux était bien loin de pouvoir se douter qu’elle parcourrait une telle distance.

Alors qu’elle travaillait au casino à Mont-Tremblant, une collègue de l’époque lui a lancé le défi de courir une distance de 10 kilomètres. « Je n’étais pas capable de courir 1 km sans marcher », raconte Edith Robidoux.

Depuis, elle n’a jamais arrêté. Elle a enchainé par la suite différentes épreuves d’endurance, dont l’Ironman de Mont-Tremblant.

« Ça n’a pas toujours été facile, je n’ai pas toujours pris le bon chemin, mais quand je me suis mise à l’être, c’était réalisable. Je suis fière de mon accomplissement. C’est quelque chose qui est assez grand. »

Projet

La sportive de Mont-Blanc est encore en réflexion quant à ses prochaines courses. Elle envisage toutefois de participer à une course de 100 km en Arizona, aux États-Unis. « Je vais aller voir à l’étranger voir ce qui se passe et faire des petits voyages en même temps », conclut Edith Robidoux.

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