Une nouvelle ère pour la lutte contre le cancer du sein
L’un des projets les plus prometteurs en cours est le projet Perspectives, piloté par le professeur Jacques Simard de l’Université Laval.
Le dépistage du cancer du sein est en pleine transformation au Québec grâce aux efforts innovants soutenus par la Fondation cancer du sein du Québec. L’un des projets les plus prometteurs en cours est le projet Perspectives, piloté par le professeur Jacques Simard de l’Université Laval.
Ce programme révolutionnaire vise à personnaliser le dépistage en fonction du risque individuel plutôt que de se baser uniquement sur l’âge, une approche qui pourrait changer radicalement la façon dont le cancer du sein est dépisté et traité.
« Ce projet pilote ne se base [plus] seulement selon l’âge, ce qui est réducteur », lance Karine-Iseult Ippersiel, présidente-directrice générale de la Fondation cancer du sein du Québec. Selon elle, cette initiative pourrait permettre de mieux cibler les femmes à risque, tout en optimisant l’utilisation des ressources du système de santé.
« Nous savons que la densité mammaire, l’historique familial, la prise d’hormones, et d’autres facteurs influencent grandement le risque de cancer. Ce projet permettrait d’offrir un dépistage basé sur ces données, plutôt que de généraliser l’approche actuelle. »
Nombreuses participantes
Le projet Perspectives a d’ores et déjà recruté plus de 4500 femmes au Québec qui ont participé à des tests salivaires et à des analyses génétiques, combinés à une étude de leur historique médical et de leurs habitudes de vie. Ce processus permet de calculer un score de risque personnalisé, offrant une approche beaucoup plus fine que la simple évaluation par l’âge.
« Ce que nous visons, c’est un programme de dépistage sur mesure pour chaque femme en fonction de son profil de risque. Si une femme de 35 ans présente un risque élevé, nous ne devons pas attendre ses 50 ans pour commencer le dépistage », poes Karine-Iseult Ippersiel.
En parallèle, ce projet pourrait également réduire les coûts pour le système de santé en détectant les cancers à un stade plus précoce. « Attraper un cancer du sein au stade 1 plutôt qu’au stade 3 ou 4, c’est non seulement sauver des vies, mais aussi réduire de façon significative les coûts de traitement pour le système », ajoute-t-elle.
La Fondation espère lancer un projet pilote dans une région du Québec afin de tester cette approche à plus grande échelle. Si les résultats sont concluants, cette méthode pourrait devenir un modèle pour le reste du pays et au-delà, marquant ainsi une avancée majeure dans la lutte contre le cancer du sein.
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