Immobilier
Quand l’optimisme revient
Par Louis Giguère, B.A. Ecn; M.Sc; Courtier immobilier résidentiel
La fin de l’année 2024 augurait bien pour le marché de l’immobilier. Une baisse du taux directeur de 50 points de base l’a fait passer à 3,25 % et de nouvelles règles hypothécaires, entrées en vigueur le 15 décembre, facilitent aujourd’hui l’accès à la propriété. Du côté de l’économie, on anticipe une croissance plus faible que prévu du PIB et une légère augmentation du taux de chômage, conditions qui contribueront à garder l’inflation dans la fourchette de 1 % à 3 % et à maintenir les taux d’intérêt à un bas niveau.
Conditions favorables pour des taux d’intérêt moins élevés
L’inflation a été d’environ 2 % dans les 6 derniers mois de 2024, permettant ainsi à la Banque du Canada de procéder à des baisses consécutives du taux d’intérêt de 25 points de base et de 50 points de base, pour celles d’octobre et de décembre. Selon la majorité des économistes, l’inflation devrait se maintenir autour de cette cible de 2 % en moyenne durant les 2 prochaines années, condition essentielle pour la baisse des taux d’intérêt et leur maintien à un bas niveau. La Banque du Canada anticipe donc d’autres baisses des taux en 2025, mais indique que les baisses de 50 points sont terminées.
L’économie, pour sa part, était en situation d’offre excédentaire. La croissance s’est établie à 1 % au troisième trimestre, légèrement en deçà des prévisions et elle aura également été plus faible que prévu au quatrième trimestre. « Les investissements des entreprises, les stocks et les exportations auront tiré la croissance du produit intérieur brut (PIB) vers le bas. Toutefois, les dépenses de consommation et l’activité sur le marché immobilier ont augmenté de manière significative, ce qui semble indiquer que les taux d’intérêt plus bas commencent à stimuler les dépenses des ménages », indiquait la Banque en conférence de presse.
Une fin d’année canon
L’Enquête sur les attentes des consommateurs publiée par la Banque du Canada indiquait une certaine morosité envers l’économie au troisième trimestre de 2024. Alors que tous les indicateurs pointaient dans la bonne direction depuis plusieurs mois, la plupart des répondants continuaient de penser que des facteurs nationaux contribuaient à une forte inflation! Les anticipations positives de la population affichaient un retard sur les résultats économiques, plombant ainsi l’activité immobilière au neutre durant tout l’été dans les Laurentides.
Le vent a tourné à l’automne. Les marchés laurentiens au sud de la MRC d’Antoine-Labelle atteignaient la surchauffe en novembre, alors que les ventes d’unifamiliales faisaient un bond de plus de 40 % par rapport au même mois l’année précédente.
Les résidences secondaires ont le vent dans les voiles
Des perceptions favorables de l’économie amènent du vent dans les voiles du marché de la résidence secondaire. Ainsi, la hausse des ventes de plus de 40 % dans les MRC des Laurentides et des Pays-d’en-Haut en témoigne certainement. En effet, on y pense à deux fois avant de faire l’acquisition d’une résidence secondaire si l’on a des doutes quant aux conditions économiques à venir, mais lorsque les anticipations changent, on peut enfin aller de l’avant avec ces projets.
Nouvelles règles hypothécaires qui facilitent l’accès à la propriété
La popularité des Laurentides pour l’achat d’une résidence principale ne se dément pas non plus. Les besoins en main-d’œuvre à la suite de « la ruée vers de Nord » observée durant la pandémie sont élevés et offrent à plusieurs l’opportunité d’y faire leur vie. Les nouvelles règles hypothécaires entrées en vigueur en décembre dernier faciliteront ces projets.
Dans un premier temps, un plus grand nombre de Canadiens sont maintenant admissibles à un amortissement sur 30 ans, notamment tous les acheteurs d’une première maison et tous les acheteurs d’une construction neuve (y compris les copropriétés).
De plus, dans un autre segment de marché, le plafond du prix d’achat d’une habitation admissible à l’assurance hypothécaire est passé de 1 M$ à 1,5 M$. Ainsi, des fonds de 5 % pour les premiers 500 000 $ et de 10 % entre 500 000 $ et 1,5 M$ sont maintenant exigés. Dorénavant, une mise de fonds de 125 000 $ pourrait suffire pour faire l’acquisition d’une résidence de 1,5 M$, alors que ce montant était de 300 000 $ l’année dernière.
Une année 2025 qui promet
Plusieurs indicateurs offrant une perspective positive de l’activité immobilière sont alignés pour 2025. Les marchés des résidences principales et secondaires devraient bénéficier de la baisse des taux d’intérêt et des nouvelles règles hypothécaires entrées en vigueur en fin d’année. Espérons que des chocs inattendus provenant de nos voisins du Sud ne viennent perturber ce portrait positif.
Profondément enraciné dans les Laurentides, Louis Giguère possède un baccalauréat en économie et une maîtrise en marketing du HEC de Montréal. Avant de devenir courtier immobilier, il a fait carrière en design, communications et marketing. Il sait créer de la valeur et mettre en évidence les attributs clés des lieux et du patrimoine bâti laurentiens. Journaliste indépendant, il a écrit plusieurs articles sur des projets immobiliers, des maisons d’architectes, les tendances en consommation et le style de vie dans différents médias québécois.
Voir plus de : Flèche Laurentides
Trucs et conseils pour rester actif malgré le froid
L’hiver peut souvent être un défi pour les amateurs d’activités physiques. Les températures glaciales et les journées plus courtes peuvent …
Secrets chocolatés
Et si on goûtait au chocolat comme on goûte au vin? Lorsqu’il est bien conçu et fabriqué, et qu’on prend …
En bref
Scandinave Spa Mont-Tremblant célèbre ses 25 ans Le Scandinave Spa Mont-Tremblant fête son 25e anniversaire cette année. Fondé en 1999 …