C’est venu naturellement. Après le dernier album Elle et moi, il y a eu la pandémie, puis il y a eu Big Brother en même temps. J’ai commencé à faire plus de télévision et ça m’a fait réaliser que j’avais besoin de cette pause-là. Je voulais prendre mon temps et ressentir l’appel de l’inspiration. J’ai donc pu faire plein de choses en parallèle, comme le dernier film de Denys Arcand, Testament. Puis, tout ça m’a permis de revenir en musique au moment où j’en avais envie, quand l’inspiration y était. Quand l’inspiration est là, je ne suis pas loin derrière!
C’est lorsque j’ai rencontré Lucas [Liberatore], le réalisateur de l’album. J’ai tout de suite su que c’était le bon partenaire. J’ai quand même des idées arrêtées sur ma musique, sur comment je veux que ça sonne. J’ai un style particulier que je recherche chez un réalisateur et une ouverture d’esprit par rapport aux styles abordés. Par exemple, j’aime les chansons piano-voix, les chansons intenses, rock, pop, électro. Donc ça prend quelqu’un de particulier pour cocher toutes ces cases! Quand je l’ai rencontré, j’ai su qu’on allait pouvoir explorer ensemble toute cette gamme d’émotions!
Il y a un monde de différence entre l’industrie de 2004 et l’industrie d’aujourd’hui. J’ai dû m’adapter! Mais de revenir aux sources, ça m’a aidée. En voyant cette industrie en grand changement, c’est facile de se demander où est notre place là-dedans. Puis, je vois la nouvelle génération, comment ils sont créatifs et en feu! Ils ont des manières de faire entendre et connaitre leur musique. Ç’a m’a motivée.
L’industrie change, mais la passion reste la même. J’ai fait cet album-là pour moi avant tout. J’ai ce besoin d’écrire et de m’exprimer à travers la musique, et je ne laisserai pas une industrie en changement me remettre en question. Je crois aussi que mes attentes ont changé envers les résultats. Ça me libère et fait en sorte que je fais la musique que j’ai envie de faire.
Au moment où j’ai commencé, les chanteuses pop n’écrivaient pas leurs chansons. D’autres personnes écrivaient les chansons pour elles. J’avais donc beaucoup à prouver. Aujourd’hui, grâce à des Taylor Swift, Beyoncé, Rihanna, Sabrina Carpenter, la pop est associée à des auteurs-compositeurs. Mais ce n’était pas le cas à l’époque, alors je me battais beaucoup à prouver que j’étais capable de le faire. Mon état d’esprit a beaucoup évolué par rapport à mes débuts.
Je pense que j’ai écrit cet album avec un peu de nostalgie. J’ai commencé à le travailler quand ça faisait 20 ans depuis Star Académie. C’était une façon pour moi de célébrer cela et de revisiter certains styles musicaux du passé ainsi que certains sujets que j’avais abordés dans les précédents, en leur donnant ma perspective d’aujourd’hui. Je ne cherchais pas à aller ailleurs, mais de présenter la musique qui représente qui je suis aujourd’hui, avec ma maturité et mes expériences. Je pense que cela se reflète dans l’album. Je pense que c’est au niveau de l’écriture que c’est le plus marqué. Il y a une transparence.
La musique a toujours occupé la même place dans ma vie : c’est ma passion première. C’est mon amour de jeunesse. C’est ce qui fait en sorte que je te parle aujourd’hui! C’est dans mon ADN et ma raison d’être un artiste. C’est mon moyen préféré d’exprimer mes émotions tout en étant mon outil de plaisir. La musique, c’est tout ça!
Mais pour n’importe quoi que tu aimes profondément, quand ça fait 16 ans que tu le fais, c’est sain d’avoir autre chose, d’autres cordes à ton arc, de continuer d’apprendre et de prendre des risques. Quand je fais de la télévision, j’ai l’impression de commencer un autre métier où je peux tellement grandir encore.
La musique est encore autant importante, mais je découvre autre chose.
On peut s’attendre à un retour sur scène de Marie-Mai à l’été prochain, alors qu’elle prévoit faire une tournée des festivals. Sinon, vous pouvez la voir à l’écran comme animatrice à Big Brother Célébrités et comme juge à Quel Talent! sur Noovo.