Flèche Laurentides
Mario Jean : imparfait et heureux!
Célébrité
Fort de plus de 30 ans de carrière, l’humorisme et comédien Mario Jean présente de front son 7e spectacle Les imparfaits bonheurs...et autres tutti quanti de la vie et la pièce Le père Noël est une ordure. Au crépuscule de la cinquantaine, il s’estime chanceux et heureux, malgré les aléas de la vie. Discussion avec un homme authentique et comblé.
Vous venez de recevoir le billet d’argent (25 000 billets vendus) pour votre 7e one man show, vous attendiez-vous à cet accueil?
Je savais c’est que le public serait au rendez-vous, mais je ne m’attendais pas à une réaction aussi forte. Je me sens comme dans mon peek de carrière! Je crois que le secret de mon succès, entre guillemet, c’est que je m’amuse sur scène, je respecte mon public, je veux qu’il se reconnaisse et je n’essaie pas d’être quelqu’un d’autre.
Quand vous avez commencé dans le métier, vous doutiez-vous que vous célébreriez un jour plus de 30 ans de carrière?
Dès que je suis sorti de l’École nationale de l’humour, c’était mon objectif d’en vivre. Je n’ai jamais eu de plan de carrière clair, mais le point commun de tous mes projets, c’est le plaisir et les belles gangs avec qui je travaille.
Dans ce spectacle, vous parlez entre autres de l’impact du vieillissement. Avez-vous peur de la mort?
C’est certain que plus on avance en âge et plus on voit le bout. La mort m’a toujours fait peur, en fait plutôt le fait de ne plus vivre cette vie que j’aime… mais ce que je crains le plus c’est la mort des autres. C’est cliché, mais il faut apprécier ce que l’on a chaque jour. En vieillissant, je ne fais plus une bucketlist de ce que j’aimerais faire mais plutôt de ce que je ne veux plus faire. Avoir 30, 40, 50, ça m’a fait peur, mais je prends l’arrivée de la soixantaine avec un grain de sel.
C’est quoi le bonheur pour vous?
Dans la vie, il y a toujours des imperfections, mais je crois que le bonheur c’est d’apprendre à les accepter, c’est ça la sagesse!
Est-ce un défi de participer à deux tournées simultanément?
Quand j’y pense, c’est la première fois que je roule un one man show et une pièce de théâtre en même temps, mais j’ai cette faculté de mettre le disque dur à la bonne place. Pour mon spectacle, j’apprends mes textes avec l’énergie et l’émotion et ça déboule tout naturellement. Pour le théâtre, c’est un travail d’équipe avec les camarades. La pièce a tellement un beau succès, c’est un charme de jouer l’adaptation de ce grand classique sur scène.
Avez-vous déjà d’autres projets en tête ou vous vous concentrez sur vos tournées pour le moment?
Je vis une semaine à la fois. Bien sûr, j’ai des portes qui s’ouvrent, des petits projets télé et de l’écriture. J’ai eu la chance de travailler sur la mise en scène pour Marthe Laverdière, j’ai beaucoup aimé ce projet. Aussi, c’est important pour moi de m’impliquer au cœur de ma communauté. Je fais du bénévolat pour la Maison d’entraide de Sainte-Julie. Je suis sur le c.a. et je mets la main à la pâte pour la friperie et le comptoir alimentaire.
Crédit : Encore Spectacle
Marie Jean sera de passage au Théâtre Le Patriote de Sainte-Agathe-des-Monts avec son 7e one man show Les imparfaits bonheurs…et autres tutti quanti de la vie, le samedi 7 septembre.
Les imparfaits bonheurs c’est…
Des détours et des petites embûches qui parsèment la route vers notre quête du bonheur… Un séjour dans l’enfer des urgences qui a tout de même permis de sauver trois doigts…
Le corps qui se transforme avec l’âge mais qui est tout de même capable de se lever à chaque matin…
Une longue vie de couple qui suscite admiration ou incompréhension, mais qu’un simple sourire fait oublier le effets destructeurs de la ménopause et de l’andropause…
La sagesse qui nous permet de choisir de ne pas faire ce qu’on ne veut pas faire à défaut de ne pas faire ce qu’on veut faire…
Nos orientations sexuelles, nos performances, l’immigration, les sex-shops, les nouveaux parents… et plusieurs autres tutti quanti de la vie!
La tournée de la pièce Le père Noël est une ordure se poursuit dans les salles du Québec jusqu’en 2025.
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