Flèche Laurentides
Flèche immobilier – Que nous réserves 2024 ?
PAR LOUIS GIGUÈRE, B.A. ECN, M. SC., COURTIER IMMOBILIER RÉSIDENTIEL
Ceux qui ont lu les articles que j’ai publiés en 2023 ne seront pas étonnés d’apprendre que l’année 2024 s’annonce très positive sur le plan de l’immobilier. Alors que la majorité des médias jouaient dans le sensationnalisme à chaque hausse du taux d’intérêt, les billets des économistes des grandes banques et de la Banque du Canada étaient plutôt encourageants.
MAÎTRISE DE L’INFLATION
Afin de réduire l’inflation, on doit réduire l’activité économique. Pour ce faire, la Banque du Canada n’avait pas d’autres choix que d’augmenter les taux d’intérêts. Malgré tout ce qu’il aura été écrit sur le sujet, cette obligation n’a pas pour autant plongé le pays en récession. Plusieurs facteurs inflationnistes étaient présents : dérangement du système d’approvisionnement mondial post-COVID, guerre en Ukraine, demande accrue pour des biens durables (particulièrement ceux qui augmentent le niveau de confort au foyer), le tout dans un contexte de plein emploi. La Banque a haussé les taux progressivement, mais promptement, puis les a laissés faire le travail… entre 12 et 24 mois sont nécessaires afin qu’ils produisent leur effet. Alors, nous y sommes! L’IPC était de 5,9 % au début de 2023, il a reculé sous les 3 % à la fin de l’année.
La banque cible 2% pour cet indice pour diminuer la pression exercée par les taux d’intérêt. Se réserve-t-elle la possibilité de prendre son temps ou même de faire un ajustement à la hausse? Bien sûr que oui… l’inflation doit être maîtrisée avec aplomb. Mais cette baisse viendra et elle est attendue cette année. Qui dit baisse des taux d’intérêt, dit climat favorable pour l’activité immobilière.
BILAN DES MÉNAGES QUÉBÉCOIS
À la fin de l’année, un sondage de l’INRS mené auprès de 4 800 répondants révélait que 18 % des Québécois disaient avoir de la difficulté à rembourser leurs dettes et vivent de l’insécurité financière. Les médias ont dépeint un portrait sombre de la santé financière des ménages québécois en publiant ces résultats. On doit noter que 70 % des gens qui ont de la difficulté à rembourser leurs dettes les ont contractées en raison d’un événement comme une perte d’emploi, une maladie ou l’obligation de s’occuper d’un proche. Cette proportion est de seulement 10 % pour ceux qui ont utilisé le crédit pour acheter une maison ou une voiture… 1 Cette étude fortement médiatisée concluait que la situation pourrait se détériorer davantage en raison de l’augmentation du coût de la vie et des taux d’intérêt élevés, plutôt que de faire foi des gestes posés par la Banque du Canada pour y remédier. Plusieurs économistes voient l’avenir de manière beaucoup plus favorable, c’est le cas de Jimmy Jean, économiste en chef chez Desjardins qui déclarait en entrevue à La Presse en janvier : « Les bilans des ménages québécois sont relativement en bonne santé. On ne voit pas une explosion des insolvabilités ou des défaillances. L’économie du Québec va être capable de rebondir parce qu’il n’y a pas une détérioration significative autant du marché de l’emploi que des bilans des ménages ». 1
UN DÉFI POUR LA LOI DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
Nous l’avons observé tout au long de l’année dernière, malgré une baisse des transactions (la demande) et une hausse de l’inventaire des unifamiliales inscrites sur Centris (l’offre), les prix médians se sont maintenus! 2 Un phénomène que j’ai pu observer sur le terrain! En effet, les propriétés bien préparées pour la vente se vendent! D’un côté, des acheteurs sélectifs informés et prêts financièrement ont attendu que le contexte transactionnel soit moins agité pour entrer en action. Cette clientèle attend la propriété qui lui convient et est prête à payer le juste prix pour en faire l’acquisition. Côté vendeur, on veut profiter de la plus-value postCOVID, ainsi, plusieurs ont pris le temps (et ont eu le temps) de préparer leur résidence pour la vente afin qu’elle atteigne sa pleine valeur. Autre fait observé, plusieurs nouveaux acheteurs ont quitté les marchés urbains devenus inabordables pour leur budget et choisi de faire l’acquisition d’une unifamiliale dans des marchés périphériques. Ces derniers avaient aussi vu une augmentation du prix médian sur leurs territoires, mais ce prix convenait aux nouveaux venus.
Résultat des courses : les prix médians se sont maintenus.
À QUOI S’ATTENDRE?
Baisse des taux d’intérêt, santé financière relativement bonne des ménages, acheteurs et vendeurs informés, voilà autant d’éléments qui pointent dans la bonne direction pour une stabilisation du marché. On peut s’attendre à ce que plusieurs vendeurs voient enfin venir le bon moment pour mettre leurs propriétés en vente et que de nombreux acheteurs passent à l’action. Les Laurentides ont beau jeu dans ce marché : la région est composée à la fois de communautés qui y ont établi leur résidence principale et qui sont suffisamment importantes pour être desservies par tous les services (écoles, hopitaux, cliniques, agences gouvernementales, etc.) et une population de villégiature dont les dépenses augmentent l’activité économique locale générée par les résidents. Cette particularité crée une région de villégiature moins sensible aux fluctuations du marché que d’autres régions ayant cette vocation et une région de résidences principales qui bénéficie de toutes les activités d’une région de villégiature! Une double personnalité qui ajoute à la perspective d’un avenir très prometteur.
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