Une « avenue à explorer » croit la CSN
Postes « sur mesure » au CISSS des Laurentides
L’entente entre le Centre intégré de santé et des services sociaux (CISSS) des Laurentides et le Syndicat des professionnelles de soins des Laurentides (FIQ-SPSL) a de quoi faire saliver les autres syndicats.
Cette entente, qui ne touche que les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du CISSS des Laurentides, permet notamment aux employés de choisir le nombre de jours, sur deux semaines, qu’ils veulent travailler. Cette mesure, une première au Québec, vise à favoriser une meilleure rétention du personnel.
Pour Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), il s’agit d’une idée très intéressante. « Je crois que c’est une avenue qui mérite d’être explorée pour les autres travailleurs du réseau de la santé. Il faut mettre des dispositions dans la prochaine convention qui permettront de rattraper le retard important au niveau des salaires, mais aussi de meilleures conditions de travail. Nous croyons qu’une bonification des postes et une meilleure conciliation travail-famille permettraient une meilleure rétention du personnel. »
Mme Marcotte rappelle du même souffle que dans toutes les catégories de travailleurs de la santé au Québec, pas seulement chez les infirmières et inhalothérapeutes, on constate un important roulement de personnel. À ses yeux, les conditions de travail sont directement associées à ce problème.
« La charge de travail augmente sans cesse et le nombre d’usagers par travailleur est trop grand. On oblige les employés à faire du temps supplémentaire obligatoire pour combler les travailleurs manquants, autant chez les préposés aux bénéficiaires que chez les travailleurs de bureau ou de pharmacie d’hôpital. Résultat, le personnel finit par se décourager et partir, et c’est une roue qui tourne du mauvais côté. »
Souplesse pour tous?
Du côté du CISSS des Laurentides, on préfère ne pas s’avancer sur le terrain glissant d’offrir des postes « sur mesure » à l’ensemble du personnel, pour l’instant. « Puisque les enjeux diffèrent d’un titre d’emploi à un autre, le CISSS des Laurentides souhaite offrir des solutions adaptées aux réalités de chacun », se borne à dire Dominique Gauthier, agente d’information pour le CISSS.
« Nous poursuivons le travail de partenariat avec les différentes instances syndicales afin de trouver des solutions qui permettront d’assurer des services sécuritaires et de qualité tout en améliorant les conditions d’exercice de notre personnel », ajoute-t-elle.
La vice-présidente de la FSSS–CSN maintient, pour sa part, qu’une plus grande stabilité des postes est nécessaire pour atteindre une meilleure rétention du personnel.
« Les mesures d’austérité des dernières années ont accru cette problématique de façon catastrophique. Une de nos principales revendications, c’est d’offrir davantage de souplesse à tous nos travailleurs, pour améliorer la conciliation travail-famille-études », conclut Josée Marcotte.
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