À l’orée du premier jour de chasse à la carabine
Les Chasseurs 117 constatent peu de changement de la vieille garde
Les Chasseurs 117, qui souhaitent du changement dans la façon de chasser afin d’avoir une meilleure qualité de gibier dans le futur, se butent souvent à la vieille garde de chasseurs qui pour rien au monde ne veulent modifier leur façon de pratiquer le plus vieux sport au monde.
D’emblée, quand L’info demande au porte-parole des Chasseurs 117 Fabrice Larose si la mission du regroupement lié à Unis pour la faune (UPF) a changé depuis le dernier entretien avec le journal, il répond que malheureusement, ce n’est pas le cas.
Le groupe de jeunes chasseurs veut un changement dans la gestion mise en place en ce moment, mais aussi sensibiliser les chasseurs lors de la prise de décisions durant la chasse et la récolte. Ils souhaitent une plus grosse pression des municipalités et des députés des régions sur le gouvernement. Si vous passez par La Macaza ou Chute-Saint-Philippe, la chasse sportive est à repenser, disent-ils. Des problématiques comme l’abondance du gibier et la qualité de la chasse sont notées.
« Aucune décision n’a été prise par le ministère, mais ça a fait jaser. Des gens ont lu l’article. Certains ont changé leur mentalité, mais beaucoup n’ont pas changé la leur, même que certains ont régressé », déplore l’homme de Rivière-Rouge.
Fabrice Larose remarque que bien des chasseurs ne changeront pas à moins d’être contraints par une loi.
Pas de changements prévus dans la région
Unis par la Faune et son directeur Louis Roussel ont rencontré le ministère à quelques reprises, souligne M. Larose.
« Les discussions avec le ministère et les biologistes semblent démontrer que ceux-ci ne veulent pas de changements à ce stade-ci ».
L’histoire est différente dans d’autres régions, dont sur la rive sud du Saint-Laurent où le cerf de Virginie, entre autres, gambade en quantité et où le ministère prête l’oreille.
Les Chasseurs 117 ne baissent pas les bras. « Nous, on continue en faisant des films de chasse, en s’impliquant avec la relève de plus en plus : notre but, c’est aussi ça. Et une des raisons pourquoi l’on s’associe avec Unis pour la faune. On va donc continuer à sensibiliser les chasseurs en utilisant notre voix, notre page Facebook, nos plateformes pour essayer de changer tranquillement la mentalité », explique Fabrice Larose.
« On fait ce qui doit être fait avant que le ministère nous dise que la ressource est trop faible et qu’il passe des recommandations qui pourraient faire mal aux chasseurs ».
– Fabrice Larose
Cette approche de changement a aussi apporté de la grogne. Notamment pour ce qui touche la « prise de décision », le moment ultime de la chasse.
« La vie coûte plus cher, le permis est à payer et les gens veulent plus de viande, ce qui coûte cher, on sait. On respecte ça. Sauf qu’il y a la ressource… Ici, dans les Laurentides, nous ne sommes pas dans une haute densité de cervidés », poursuit-il. « C’est certain que ça fait mal quand le chasseur prend le premier venu, par exemple un jeune chevreuil d’un an et demi. Les premiers matins de l’ouverture de la chasse, on voit beaucoup de jeunes cerfs sur les crochets de boucheries […] Certains attendent le bon gibier, d’autres non. Moi, j’ai déjà laissé passer cinq cerfs avant de trouver le bon. »
« Ce que l’on entend le plus souvent des chasseurs, c’est : “Les cornes ne se mangent pas.” Oui, d’accord, mais quand le panache est plus gros, il y a plus de viande », remarque le Chasseur 117.
Fabrice Larose croit que la bonne vieille magie de la chasse se perd à travers l’appâtage, la rapidité du prélèvement de l’animal… « C’est triste, mais ça n’arrivera pas de sitôt dans notre région, ces changements dans la chasse», note-t-il.
Passons à la pêche
Les Chasseurs 117 ne s’impliquent pas seulement dans la chasse, mais aussi dans la pêche.
« Il y a de gros projets, mais surtout du côté de la pêche, car on veut développer un peu plus dans ce créneau. D’ailleurs, nous avons une grande activité de pêche qui sera très bientôt annoncée et qui va rejoindre toute la MRC d’Antoine-Labelle. Restez à l’affût! », dit Fabrice Larose de cette activité en lien avec L’Autre Laurentides / Hautes-Laurentides relèves / Jour 1.
La chasse à la carabine débute le 9 novembre.
Qui souhaite plus d’informations au sujet de l’UPF peut visiter le bit.ly/3U4CzWa.
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