Ouverture officielle de la Maison du Pisciculteur à Mont-Blanc
Inaugurée le 18 septembre dernier, la Maison du Pisciculteur située sur le site de l’Ancienne-Pisciculture de la MRC des Laurentides tient désormais lieu de « gardien de la mémoire ».
Histoire
Construite en 1933, la principale mission de la pisciculture était l’élevage de poissons pour ensemencer les lacs dévastés par la surpêche. C’est dans les années 1930 que Willie Elliott est nommé chef pisciculteur de la nouvelle station provinciale de Saint-Faustin, aujourd’hui Mont-Blanc. Alors que ses fils, Fernand et Lucien y ont travaillé jusqu’en 1977, ce sont plus de quatre générations et plus d’une dizaine de membres de la famille Elliott qui ont pratiqué pendant près de 75 ans leur métier de pisciculteur à Saint-Alexis-des-Monts et surtout à Mont-Blanc.
À la suite de deux incendies, le gouvernement provincial met fin à l’élevage du poisson et procède à sa fermeture complète en 1992. C’est alors en 2002 que la MRC des Laurentides reprend le flambeau pour devenir gestionnaire du site de l’Ancienne-Pisciculture
« La Maison du Pisciculteur a eu plusieurs vocations, notamment le parc du mont Tremblant qui avait établi ses quartiers ici, l’Office de biologie de Mont-Tremblant qui effectuait des recherches ou encore la Commission scolaire, à l’époque, qui offrait des cours d’aménagement paysager. Aujourd’hui, elle rouvre ses portes au grand public pour le plaisir de tous, offrant ainsi un endroit qui tient lieu de gardien de la mémoire », raconte Jérémie Vachon, directeur du service environnement et parcs de la MRC des Laurentides.
Aujourd’hui
En 2019 s’amorçait un projet de revitalisation d’envergure du site de l’Ancienne-Pisciculture. Après plusieurs mois de travaux de restauration, c’est finalement le 18 septembre 2023 que la Maison du Pisciculteur a été inaugurée en présence des élus, représentants du gouvernement et partenaires.
Désormais, le public pourra découvrir à l’intérieur de ce joyau patrimonial un espace muséal dans lequel sont mis de l’avant plusieurs documents historiques, objets d’antan, ainsi qu’une exposition de poissons naturalisés. Une vidéo réalisée par Jean-Yves Grandmaison et Chantale Cantin de la Société d’histoire de la Repousse est également projetée dans une salle adjacente afin de retracer l’histoire du site en images et à travers des témoignages.
« Notre rôle, c’est de conserver et diffuser l’histoire. On aime l’histoire locale et la Pisciculture est un gros morceau de l’histoire locale. » – Jean-Yves Grandmaison, président de la Société d’histoire de la Repousse
Alors que d’autres artefacts seront ajoutés au fur et à mesure, Cassandre Carette, agente culturelle à la MRC des Laurentides, raconte que lorsqu’elle a découvert les objets conservés par la Repousse, qu’elle surnomme « les artisans de la mémoire », elle a eu la sensation de se replonger dans le temps.
« Dès la première enveloppe, j’avais vraiment l’impression d’être à la Pisciculture depuis le début. Quand je trouvais des photos ou des articles de journaux, c’était comme si je le vivais dans le temps », confie-t-elle.
Concernant la deuxième partie de la Maison, celle-ci est dédiée à l’Atelier Gourmand. Cet espace moderne pourra notamment accueillir des démonstrations de producteurs de la région tout au long de l’année, et ce, gratuitement. Le calendrier des ateliers proposés est disponible sur la page Facebook de la MRC des Laurentides.
« Nous avons atteint nos principaux objectifs, à savoir : offrir à nos citoyens plus d’activités gratuites sur le territoire, donner de la visibilité à nos entreprises locales grâce à l’Atelier Gourmand et optimiser notre offre d’attraits touristiques pour nos visiteurs », souligne Marc L’Heureux, préfet de la MRC des Laurentides. Il a également tenu à remercier le gouvernement provincial pour sa participation financière de l’ordre de 820 000 $ ainsi que le gouvernement fédéral pour son intérêt au développement touristique. « Votre soutien financier aura permis la sauvegarde et la restauration de ce joyau patrimonial. »
Nouveaux attraits
La MRC des Laurentides a mis en place une visite guidée du site à partir d’un audioguide téléchargeable directement sur son téléphone. Disponible en cinq langues, cette visite guidée comporte neuf points d’intérêt, dont la Maison du Pisciculteur et permet de plonger directement dans un survol historique du site de l’Ancienne-Pisciculture.
« Ce lieu relève d’une grande importance pour notre mémoire collective ici à Mont-Blanc. J’apprécie donc particulièrement l’effort et le talent qui ont été mis en oeuvre pour préserver cette mémoire grâce à ce musée, mais également grâce à tout l’aménagement qui a été fait sur le site de l’Ancienne Pisciculture », indique Jean Simon Levert, maire de Mont-Blanc.
En plus de ces nouveaux attraits, la MRC a installé des modules de jeux sur certains bassins qui ont été reconvertis en aires de jeux et les jeux en bois. Une oeuvre d’art, intitulée Rêve de poisson , de l’artiste Frédéric Saïa est également exposée sur le site dans le bosquet de pins, à proximité de la rue. Le respect de l’environnement et de la nature étant une priorité, des toilettes écologiques qui fonctionnent seulement grâce au soleil et au vent ont été installées, ainsi que des bornes de rechargement pour les voitures électriques.
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