Félix-Antoine vous rappelle de ralentir
Après avoir fait l’expérience à Mont-Tremblant, les policiers de la Sûreté du Québec ont également utilisé un cinémomètre sous forme de sac à dos afin de sensibiliser les automobilistes à respecter les limites de vitesse dans les zones scolaires. Cette fois, c’est à Sainte-Agathe que les automobilistes ont aperçu un « enfant-radar ».
L’expérience s’est déroulée sous la neige le 16 novembre dernier rue Sainte-Agathe et rue Napoléon, non loin de l’école Fleur des Neiges et de l’école anglophone Ste-Agathe Academy.
« Il y a plusieurs écoles à Sainte-Agathe, mais ces deux écoles-là sont exposées justement à des rues qui sont très passantes. Donc, on va essayer encore une fois de sensibiliser les gens le plus possible sur leur vitesse », a expliqué le sergent Jonathan Hatfield, coordonnateur local en police communautaire MRC des Laurentides sud de la Sûreté du Québec.
Un cinémomètre vivant
Félix-Antoine, âgé de 11 ans, avait donc la responsabilité d’être équipé d’un cinémomètre sous forme de sac à dos affichant la vitesse des automobilistes qu’il croisait au passage, à l’aide de Karine Bellerive, policière intervenante en milieu scolaire.
L’opération a eu l’effet escompté, car sans surprises, nombreux ont été les automobilistes à réduire considérablement leur vitesse ou à changer de direction pour ne pas passer devant les policiers présents.
Félix-Antoine racontait à L’info que c’est « préférable de baisser la vitesse », car lorsqu’il rentre de l’école en autobus, il croise souvent des automobilistes qui « roulent vite ». C’est d’ailleurs ce qu’a confirmé Mélanie Deschênes, brigadière scolaire de l’école Fleur des Neiges qui soulignait justement qu’il y a « beaucoup de personnes qui ne font pas attention aux limites ni au sens unique ».
« Habituellement, c’est à peu près deux par jour que je vois, mais là hier, c’était une dizaine de conducteurs qui ont pris le sens unique », a-t-elle mentionné en ajoutant qu’elle est obligée de « se mettre en évidence » pour ne pas que les véhicules passent en sens unique à côté des autobus.
« Il faut faire attention à nos jeunes devant les écoles, surtout qu’il y a de la neige maintenant, il faut baisser la vitesse pour garder la population le plus en sécurité. » – Sergent Jonathan Hatfield.
5 cinémomètres vivants
Inspirée initialement d’une campagne de sensibilisation de la Société de l’Assurance Automobile du Québec et ensuite de l’acquisition de l’outil par le Service de police de la Ville de Laval, la Sûreté du Québec a développé cinq cinémomètres vivants pour des opérations sur l’ensemble de son territoire, dont celle présente, le 31 octobre à Mont-Tremblant et le 16 novembre à Sainte-Agathe.
« On essaye encore une fois de sensibiliser les gens et en même temps de sensibiliser les jeunes à être conscients du danger des véhicules passants », a souligné le sergent Jonathan Hatfield.
Lors de l’expérience à Sainte-Agathe, le maire Frédéric Broué est venu remercier les policiers de sensibiliser les conducteurs dans les zones scolaires. Il leur a d’ailleurs raconté que ce sont des citoyens qui l’ont appelé pour savoir ce qu’il se passait près des écoles.
Stratégie PISTE
Cette opération de sensibilisation rentre dans la Stratégie en sécurité des réseaux de transport 2021-2026 de la Sûreté du Québec La vie humaine, au cœur de nos actions avec notamment la mise en œuvre de plusieurs actions dans chacun des axes distincts : Partenariat, Intervention, Sensibilisation, Technologie, Évaluation (PISTE). L’objectif étant de rendre les routes, les sentiers et les plans d’eau plus sécuritaires.
« La stratégie de PISTE, c’est qu’on vise la vision 0. 0 accident, blessé, sur le territoire de la province de Québec. Ça peut sembler utopique quand on en parle comme ça, mais un accident mortel ou un accident avec un blessé grave, c’est un accident de trop. On se gênera pour cibler les jeunes, les adolescents, les adultes, les ainés même », avait indiqué le Sergent Eric Cadotte, coordonnateur local en police communautaire MRC des Laurentides nord Sûreté du Québec.
Le directeur général du Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL), Sébastien Tardif avait de son côté mentionné le fait que c’était une « belle offre de la Sûreté du Québec » et qu’ils allaient « se prévaloir de cette offre de service là » dans d’autres endroits plus à risque des Laurentides.
Il est d’ailleurs important de rappeler que les amendes en zone scolaire sont bonifiées à certaines périodes de l’année.
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