Dure saison pour les animaux de compagnie

Publié le 30 juin 2022 par Martin Dumont

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Martin Dumont

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | mdumont@infodunord.ca

Ce n’est pas de gaieté de cœur que des gens abandonnent leurs animaux de compagnie en prévision d’un changement d’adresse. Mais le fait demeure, année après année, l’approche du 1er juillet est toujours une période stressante pour les gestionnaires de refuges et leurs petits pensionnaires.

Les abandons d’animaux ne sont jamais aussi nombreux qu’à l’approche de la période des déménagements, particulièrement cette année avec la crise du logement.(photo Unsplash)

Selon Corinne Gonzalez, directrice de la SPCA Laurentides-Labelle, plusieurs facteurs expliquent la progression du phénomène les dernières années.

D’abord, l’augmentation du nombre d’animaux de compagnie depuis la pandémie. Il faut aussi considérer le fait que cette période de l’année correspond avec la période de naissances qui se veut encore plus forte encore cette année. « En raison du nombre massif d’adoptions des dernières années et du manque de vétérinaires, beaucoup d’animaux n’ont pas été stérilisés », précise Mme Gonzalez.

Puis, la crise du logement qui n’a jamais été aussi forte augmente encore la pression sur les refuges: « Le nombre de propriétaires qui nous apportent leurs animaux en prévision d’un déménagement commence à augmenter à partir du mois de mars.»

Chaque année, nous croisons les doigts pour être en mesure d’avoir assez de place pour accueillir les nouveaux pensionnaires. » – Corinne Gonzalez.

Mesure temporaire

Mme Gonzalez rappelle que les refuges comme la SPCA doivent être considérés comme des mesures temporaires et non des solutions définitives. En fin de compte, les propriétaires d’animaux doivent faire des efforts pour trouver par eux-mêmes des familles ou encore convaincre leurs nouveaux propriétaires de les accueillir, malgré les interdictions.

Pistes de solution

« En obtenant des références des propriétaires précédents qui témoignent de leur expérience positive avec l’animal, en présentant des témoignages du vétérinaire qui certifie qu’il est en bonne santé, ou même en venant présenter l’animal au nouveau propriétaire, certaines personnes sont parvenues à garder leur animal, malgré l’interdiction », témoigne Mme Gonzalez.

Récemment, une pétition signée par plus de 33 000 personnes a été déposée à l’Assemblée nationale par Québec solidaire pour interdire les propriétaires de prohiber par une condition la présence des animaux dans leur immeuble.

« Nous sommes la seule province canadienne à permettre cela […] La plupart des dommages sont causés par des animaux à 2 pattes. Certaines personnes ont des besoins de leurs animaux pour des raisons de santé, ils deviennent des membres de notre famille, les animaux ont des droits, nous devons faire des efforts pour améliorer leur sort », conclut Corinne Gonzalez.

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