Baisse importante de l’activité industrielle dans les Laurentides
L’activité industrielle des Laurentides a subi une importante baisse de 3G$ en 2020 et 2021, selon une étude commandée par Connexion Laurentides et le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPÉRL).
C’est ce que l’on peut lire dans « La crise sanitaire et l’économie des Laurentides », une première étude économique de ce genre au Québec sur la crise sanitaire ainsi que les pistes d’action qui permettront une reprise économique pour la région.
Les impacts sur l’activité industrielle de la région se traduisent par une perte de 8% en 2020 et de 4% en 2021. Un retour au niveau d’avant la pandémie pourrait se faire entre aujourd’hui et 2027, est-il écrit dans le rapport.
« On est en moins bonne posture (en ce moment) qu’on l’était en 2019 » compare la directrice générale de Connexion Laurentides, Carmen-G. Sanchez.
Selon elle, « la rareté de main-d’œuvre » et « les problèmes de chaînes d’approvisionnement » peuvent compliquer la relance économique. Selon le rapport, il y a un risque de surchauffe de l’économie laurentienne. L’épargne pandémique des ménages pourrait créer une demande importante à laquelle la région ne pourra répondre.
Les Laurentiens travaillent ailleurs
L’étude a permis aux dignitaires de valider également le fait suivant : les travailleurs des Laurentides occupent emplois à l’extérieur de la région. Il y aurait 7,4% de la main-d’œuvre québécoise active y réside, mais seulement 6,4% y travaillent, ce qui crée un déficit de 65 000 travailleuses et travailleurs. Augmenter l’attractivité « professionnelle » de la région puisque son attractivité « résidentielle » est importante, est-il écrit dans le rapport.
Investissements
Les investissements dans la productivité des entreprises ont reculé pour atteindre des niveaux plus bas qu’en 2019. Les investissements en immobilisation ont subi une baisse de 70 M$ et le stock d’équipement a baissé de 4,5%.
Conséquence : il y a une perte directe de productivité qui a des répercussions sur le nombre de travailleurs nécessaires pour augmenter de 1 M$ le PIB de la région comparativement au reste du Québec soit 13 emplois/1M$ dans la région vers 9 pour le reste du Québec.
Le développement industriel des Laurentides passe notamment par une meilleure collaboration entre les entreprises de la région puisque, présentement, les industries dépendent à 94% des importations dans leur chaîne d’approvisionnement.
Solutions
Raymond Chabot Grant Thornton et Daméco, firmes mandatées pour faire l’étude, proposent certaines solutions dont d’initier la création d’un comité afin de faire état des risques associés aux retards dans les investissements en plus développer une offre touristique à plus haute valeur ajoutée.
Cet aspect s’applique bien à la MRC des Laurentides, car ce secteur y est important, explique le préfet de la MRC des Laurentides, Marc L’Heureux.
« Il faut encourager les entreprises à réinvestir, faciliter la recherche et développement jusqu’à la commercialisation. Il y a plein de choses que l’on peut faire », indique-t-il, en ajoutant que la MRC peut aider à faciliter les contacts entre entreprises.
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