Retraite pour ados
Au-Chalet, là où les jeunes retrouvent leur bien-être
Émilie 14 ans, raconte avoir voulu vivre une expérience différente en s’inscrivant à la première retraite Au-Chalet. La jeune fille, qui avoue d’entrée de jeu avoir subi de l’intimidation et souffrir de problèmes alimentaires, ne regrette aucunement sa décision.
Au-Chalet est un programme d’activités initié par deux amies; Suzie Galarneau et Nathalie Gauthier qui vise à accompagner des ados dans la recherche de repères intérieurs. Par la pratique d’activités comme l’escalade et le tir à l’arc, l’idée est d’aider les jeunes à se connaitre et mieux communiquer.
« On sait que les ressources ne sont pas nombreuses pour les 12 à 17 ans, mais le projet est né de notre passion commune pour les ados », explique Suzie. Selon Nathalie, « c’est par la communication authentique que l’on peut amener les jeunes à la satisfaction relationnelle dans la vie ». Le programme amènerait notamment les jeunes à se guérir de la «victimite» et à prendre en main la responsabilité de leur existence.
Partout au Québec
Si la première fin de semaine du programme s’est déroulée à Saint-Côme au Camp Richelieu, les deux complices songent déjà à offrir leur retraite partout au Québec. Suzie explique: « Oui, c’est écrit dans le ciel, notre objectif est d’offrir un lieu physique défini, mais le concept peut voyager et les besoins sont partout », signale la résidente de Saint-Donat.
Sans cellulaire
Élyanne 13 ans évoque quant à elle avoir des problèmes de dépendances à la technologie. « Dès le départ, on nous explique pourquoi nous n’avons pas accès à notre cellulaire pendant la fin de semaine […] et oui, j’ai réalisé que ça fait du bien de prendre cette pause de la technologie. »
Des amis pour la vie
Parmi les aspects les plus mémorables de leur séjour, les jeunes avouent avoir apprécié l’esprit d’ouverture et communautaire instauré dans le groupe. « On était tous comme une famille, on jouait ensemble, on parlait comme si on se connaissait depuis des millions d’années. Dès que quelqu’un s’absentait, tout le monde le remarquait, on s’inquiétait pour lui », affirme Émilie avec émotion.
De sages paroles
Si Émilie avait un conseil à donner à ceux et celles qui voudraient s’inscrire pour une retraite au Chalet, ce serait « d’arrêter de stresser. Au début, je ne me mêlais pas aux autres, j’avais peur, puis quand je me suis ouverte, tout a commencé à mieux aller. »
« Des fois de changer la routine, ça fait du bien […] Je n’avais jamais vécu quelque chose comme ça avant, c’est vraiment une expérience à faire une fois dans sa vie […] j’ai déjà hâte d’y retourner ! », recommande Élyanne.
Suzie et Nathalie rappellent que les enfants ne sont pas laissés à eux-mêmes après la retraite. « Les jeunes ont besoin de conserver un canal de communication sécuritaire pour conserver leurs acquis, nous avons établi des façons de continuer à être là pour eux. »
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