Soins de santé dans les Laurentides
l’Assemblée nationale reconnaît la « situation alarmante »
Pour la deuxième fois en un an, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une motion admettant la situation alarmante d’accessibilité aux soins de santé et services sociaux dans les Laurentides.

Cette motion reconnaît l’urgence de voir appliquer les principes du Plan santé dans la région. « On trouve bien jolie la ville de Québec, mais on aimerait mieux rester dans nos régions pour voir nos patients », exprime le Dr Simon-Pierre Landry, médecin de famille à Mont-Tremblant et à l’urgence de l’Hôpital laurentien à Sainte-Agathe-des-Monts. Porte-parole de la Coalition Santé Laurentides (CSL), ce dernier a fait la route des Laurentides à Québec pour se faire entendre.
Selon la CSL, le Plan québécois des infrastructures (PQI) n’a pas été bonifié, et ce même si les besoins ont augmenté.
« Le chiffre qu’on donne c’est 60% c’est-à-dire que son équipe médicale représente 60% des ressources de la moyenne du Québec, dit-il. En comparaison, la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, c’est 120% », explique le Dr Landry.
« C’est très difficile d’avoir un médecin de famille dans les Laurentides. Si on a 60% des ressources de la moyenne du Québec, ça veut dire qu’ils [les patients] vont attendre encore plus longtemps qu’ailleurs », ajoute-t-il.
Selon la CSL, la région des Laurentides est la pire au Québec en termes d’accès aux soins de santé. Depuis trois décennies, sa population a doublé, elle vieillit et le nombre de villégiateurs est en hausse constante. Pourtant, les centres hospitaliers n’ont pas été agrandis et n’ont pas été modernisés de façon adéquate.
Encore cette année, 6000 personnes ont vu leur nom s’ajouter sur la liste d’attente qui en comportait déjà 85 000. « L’année prochaine, la situation va encore se détériorer. On va un jour dépasser le 100 000 », mentionne Dr Landry.
Chaque hôpital mérite des soins
Bien que la problématique soit régionale, le médecin de famille à Mont-Tremblant constate différents besoins par hôpital.
Selon lui, les hôpitaux de Saint-Jérôme, Saint-Eustache et de Mont-Laurier, demeurent les plus urgents. « Comme le gouvernement n’a pas investi de sommes supplémentaires à Mont-Laurier, le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSS des Laurentides), en raison de l’inflation, doit revoir à la baisse la modernisation de l’hôpital, ce qui est épouvantable », pense-t-il.
Quant à l’Hôpital laurentien à Sainte-Agathe-des-Monts, les besoins sont principalement causés par l’accroissement démographique de cette partie des Laurentides. « Les sommes sont en décalage avec les besoins[…]Il faut investir en comprenant que la population va continuer à vieillir et à augmenter plus vite que la moyenne du Québec », conclut Simon-Pierre Landry.
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