Centre de services scolaire des Laurentides
Près de 100 caméras dans les écoles d’ici
La présence de nombreuses caméras de surveillance dans les écoles secondaires est une surprise pour certains parents. Le Centre de services scolaire des Laurentides accepte de faire le point sur ce dossier.
« C’est ma 28ÈME année en éducation. J’ai débuté ma carrière comme enseignant dans un high school à LaSalle où il y avait déjà des caméras. Alors cela ne date pas d’hier qu’on installe des caméras de surveillance dans les écoles secondaires », relate d’entrée de jeu Sébastien Tardif, directeur général du Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL).
Selon les chiffres officiels, 57 caméras de surveillance sont présentes à la Polyvalente-des-Monts (PDM) de Sainte-Agathe et 41, à l’École secondaire Curé-Mercure (ÉSCM) de Mont-Tremblant. En tout, on parle d’une centaine de caméras surveillant… quoi au juste?
« Vous remarquerez qu’il n’y en a pas dans les classes. Elles sont plutôt dans les stationnements, les cours arrière, les corridors, les cages d’escalier et les espaces communs, par exemple la zone des casiers, l’agora et la cafétéria. Ce qu’on surveille, ce sont des situations de violence, de vol, de vandalisme, à l’occasion des transactions de drogue. Maintenant, toutes les caméras sont très visibles, alors il n’y a pas de caméras cachées. Donc juste par leur présence, on obtient un effet dissuasif », explique le directeur général.
Visionner à rebours
Sébastien Tardif souligne que les enregistrements servent parfois de preuve vidéo. « Personne ne surveille en permanence l’ensemble des caméras, parce que nous n’avons ni le personnel pour le faire ni l’intention d’être aussi intrusifs dans la vie des étudiants, mais quand quelque chose de particulier est porté à notre attention, comme de l’intimidation ou une bagarre, on va aller visionner à rebours ce qui s’est passé pour mieux comprendre », dit-il.
Toutefois, insiste-t-il, ces caméras ne remplaceront jamais le contact humain. Selon lui, les surveillants et enseignants sont là en amont, pour éviter qu’une situation ne s’envenime, ce qu’un outil comme une caméra de surveillance ne pourra jamais accomplir.
« Les caméras ne font pas d’éducation ni de prévention. » – Sébastien Tardif, directeur général, Centre de services scolaire des Laurentides
Sébastien Tardif trouve drôle que des élèves connaissent les angles morts où on peut manger un muffin sans se faire voir : « Cela prouve que les étudiants sont bien au courant de la présence des caméras et en même temps, c’est correct, parce qu’elles ont aussi un effet dissuasif. »
« S’il y en avait dans les classes et que nous surveillions les interventions des enseignants, effectivement ce serait problématique. Moi le premier, je n’aimerais pas en avoir une dans mon bureau pour qu’on surveille mes faits et gestes. Je crois que c’est là la limite à ne pas dépasser », conclut-il.
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