Fin de l’état d’urgence sanitaire
Christian Dubé veut une transition « prudente et responsable »
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a annoncé le 16 mars le dépôt d’un projet de loi pour maintenir certaines mesures contre la COVID-19 malgré la fin de l’état d’urgence sanitaire. Il assure qu’il ne contiendra aucune mesure visant à restreindre la vie des Québécois.

L’objectif du ministre Dubé avec ce projet de loi est d’assurer une transition « prudente et responsable ».
« Ça fait longtemps qu’on voulait mettre fin à l’état d’urgence sanitaire, mais malheureusement avec ce qui est arrivé avec la vague Omicron, il a fallu retarder cette décision-là. On peut le faire maintenant. Par contre, je le répète, on doit assurer une transition dans l’optique où le virus est encore parmi nous. Et on n’est pas à l’abri d’une recrudescence des cas, comme on le voit par exemple en Europe en ce moment », a commenté M. Dubé en conférence de presse.
Si le projet de loi prévoit le maintien de certaines mesures comme la vaccination, les mesures dites « populationnelles », comme le passeport vaccinal ou le port du masque, sont quant à elles vouées à disparaitre. Le port du masque est d’ailleurs la dernière mesure de ce genre encore en vigueur actuellement et l’objectif est qu’il puisse être retiré partout d’ici le mois de mai.
Conserver des mesures « essentielles » mais « temporaires »
Ainsi, le projet de loi est là pour conserver certaines mesures que le ministre juge à la fois « essentielles » et « temporaires ».
Dans le domaine de l’éducation par exemple, les mesures de formation à distance pour les élèves ou d’embauche des retraités restent en place jusqu’au 30 juin prochain.
D’autres mesures vont se prolonger jusqu’au 31 décembre 2022, avertit le ministre de la Santé et des Services sociaux, comme certaines primes de rétention/attraction ou les arrêtés permettant à certains professionnels de contribuer à la vaccination.
« Ce que ça nous permet, c’est de rester agile. Je sais que les gens ne veulent pas en entendre parler, mais il y aura peut-être une sixième vague, a mentionné M. Dubé qui ne veut plus que le Québec se fasse surprendre par la COVID-19. On a encore 60-70 entrées dans les hôpitaux tous les jours. Le virus est encore là. Et les gens voient ce qui se passe en Europe. On voit qu’on a encore 6 000 travailleurs de la santé qui sont absents pour des raisons de COVID. Je fais le lien avec une des recommandations très importantes de la commissaire à la santé, qui nous a dit: « s’il vous plaît, restez prêts (…) ».
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