Les Laurentides s’illustrent en environnement

Publié le 14 mars 2022 par Martin Dumont

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Martin Dumont

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | mdumont@infodunord.ca

L’organisme Synergie Laurentides estime qu’en 2020-2021, le projet MISSION a permis de détourner plus de 4336 tonnes de déchets des sites d’enfouissement.

Amorçant présentement la phase 2 du processus, les 10 agents sur le terrain consacrent surtout leurs efforts à l’amélioration des méthodes de compostage. (Photo Unsplash)

De ce total, un potentiel de 2495,7 tonnes annuelles aurait été détournées, seulement dans la MRC des Laurentides où les municipalités sont parmi les plus performantes du programme. En effet, la première phase du Projet Mission Recyclage Compostage, initié par Synergie Laurentides en collaboration les MRC de la région auprès des industries, commerces et institutions, nommés les ICI des Laurentides, est couronnée de succès.

Selon Jean-Michel Archambault-Cyr coordonnateur du projet à Synergie Laurentides, le réseau qui permet un recyclage efficace des matières non organiques est bien implanté dans la MRC des Laurentides :

« Les industries, commerces et institutions ainsi que les municipalités sont au fait des normes et objectifs du gouvernement en matière d’environnement, ça fait des années que les gens recyclent et l’habitude et les infrastructures sont bien en place. En tant que société, nous sommes rendus là », exprime-t-il.

Nette amélioration

M. Achambault-Cyr mentionne que les agents sur le terrain œuvrent davantage à rendre le système de récupération des déchets en place encore plus efficace. Grâce au travail des agents, plusieurs centaines d’ICI ont amélioré leur tri à la source et contribuent maintenant à diminuer la contamination de la collecte sélective; certaines ont ajouté des contenants de collecte sélective et diminuent donc ce qui est destiné à l’enfouissement; d’autres se sont vues décerner le titre de « Fier Participant » pour encourager leurs efforts particuliers. Un projet pour recycler plus de façon plus systématique les plastiques est d’ailleurs présentement à la l’étude. Celui-ci devrait faire l’objet d’un rapport au cours des prochaines semaines.

Matières organiques

Amorçant présentement la phase 2 du processus, les 10 agents sur le terrain consacrent surtout leurs efforts à l’amélioration des méthodes de compostage: « On essaie d’aider les industries, commerces et institutions à détourner les matières organiques des sites d’enfouissements en instaurant de nouvelles habitudes », soutient M. Archambault-Cyr.

En matière de compostage, on comprend que certains secteurs sont naturellement plus concernés que d’autres. On pense entre autres à la restauration et à l’agroalimentaire où les efforts s’érigent en priorités. M. Archambault-Cyr mentionne: « Sur le terrain, nos agents offrent un service d’accompagnement pour suggérer des solutions concrètes qui améliorent la récupération, comme l’ajout de stations de triage ou encore en donnant de la formation aux employés sur ce qui est compostable. »

Le coordonnateur du projet rapporte que les agents collaborent aussi avec les municipalités pour que le mode de ramassage des matières organiques réponde aux besoins des ICI en termes de volume et de fréquence. En vertu de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, il devait être interdit d’enfouir des matières organiques avec les déchets dès 2020, puis la date a été repoussée à 2023.

« Parfois l’application des lois est déplacée, modifiée pour différentes raisons: « On n’attend pas après les lois, on va essayer plutôt de changer les mentalités et présenter le compostage comme un choix de société », plaide M. Archambault-Cyr.

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