Visite à la Maison Emmanuel
Quelques minutes dans un monde d’inclusion
L’info s’est récemment permis une petite visite guidée à la Maison Emmanuel. Audrey Ouin éducatrice bien impliquée, accueille cette gentille intrusion à bras ouverts.
Celle-ci explique qu’en plus de préparer la nourriture pour les besoins de leur communauté, les résidents participent à la production de pains, de pâtisseries, et d’œuvres artisanales qui seront vendus au Café de la Chapdelaine.
Des tissages hauts en couleur
En entrant dans l’atelier de tissage, Marie-Claire, une résidante affairée à manipuler son métier à tisser, détourne la tête quand on s’approche d’elle pour mieux comprendre les subtilités de son art : « J’aime les couleurs du tissage », confie-t-elle. J’aime faire des napperons et des sommets de table », ajoute-t-elle souriante.
Selon la responsable de l’atelier, Sara Nielson, chaque pièce peut prendre entre 2 à 3 heures à réaliser. Certains apprentis tisserands sont plus rapides que d’autres, mais l’important est avant tout le sentiment de fierté que chacun retire de sa tâche. « J’ai grandi aux côtés d’un frère avec des besoins spéciaux et je n’ai jamais vu endroit où on offre une si belle qualité de vie aux résidents. C’est un endroit de rêve, vraiment », exprime-t-elle en anglais.
Des œuvres convoitées
Dans l’atelier de travail du bois, c’est le désert. Nous apprendrons plus tard que celui-ci a été annulé. Il est tout de même possible de percevoir l’intensité de l’animation qui s’y déroule habituellement juste en admirant le travail des résidents. Parmi le musée des créations en cours; un petit coffre d’outils et un bouclier de bois attirent l’attention: « Les enfants adorent cela. Les plus grands aussi », souligne Audrey Ouin, amusée.
Tout le temps pour s’épanouir
En transit vers le prochain bâtiment, L’info croise Richard Meilleur qui travaille à la Maison Emmanuel pour être auprès de sa fille Marie-Claire (la talentueuse tisseuse). Celui-ci raconte qu’il a été témoin au cours des années de transformations spectaculaires : « Je me souviens d’une résidente qui ne faisait que regarder à terre, elle restait dans son coin et ne parlait à personne. Puis petit à petit, elle s’est ouverte, est devenue souriante et serviable. »
Questionné à savoir combien de temps il a fallu à cette résidente pour s’ouvrir et vivre pleinement, ce dernier a répondu: « Au moins 20 ans! », en prenant de soin de préciser que « le temps n’est pas aussi important quand on vit ici ».
Rester soi-même
À l’atelier de cuisine, les résidents intrigués s’approchent timidement.
Placidement, avec l’aide d’Audrey, ils se confient à leur façon. À la lumière de leurs témoignages, on comprend qu’ils ne rêvent pas d’être ailleurs, d’avoir plus d’argent ou d’être connus de par le monde. Ils rêvent seulement de pouvoir rester à la Maison Emmanuel pour continuer à être ce qu’ils sont.
Sur le chemin du retour, Mme Ouin confie avoir beaucoup de difficulté à vivre avec autant de simplicité dans le système actuel: « Ici, on ne travaille pas pour un salaire, on travaille pour offrir une qualité de vie. Notre vraie récompense, c’est dans le bonheur des résidents qu’on le trouve », ajoute-t-elle avant de préciser qu’en plus de l’aide de l’état, les dons sont importants afin que l’organisme puisse offrir des soins de qualité à ses résidents.
La Maison Emmanuel dépend de fonds publics pour sa survie. À la base, toute personne qui répond aux critères de l’organisme concernant son aptitude et sa capacité à contribuer à la vie en communauté peut bénéficier du programme d’aide.
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