« Nous n’étions absolument pas prêts »

Publié le 9 mars 2022 par Simon Dominé

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Simon Dominé

Rédacteur en chef - L'info de la Lièvre | L'info du Nord Vallée de la Rouge | sdomine@inmedias.ca

Près d’une semaine après l’invasion russe de l’Ukraine, la députée bloquiste de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, était, comme beaucoup, encore sous le choc. Elle déplore le fait que le Canada ne semblait tout simplement pas prêt à affronter une telle crise internationale.

La députée de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, se montre très préoccupée par la situation en Ukraine, suite à l’invasion de ce pays d’Europe, fin février, par les troupes du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. (Photo gracieuseté – Bureau de la députée Marie-Hélène Gaudreau)

Sans nommer directement le premier ministre Justin Trudeau, la députée estime qu’il y a eu « un manque énorme » du Canada sur le plan diplomatique, dû « au leadership qu’on vit depuis 2015 ».

Au téléphone avec L’info le 1er mars, Mme Gaudreau estime qu’Ottawa est « en mode action-réaction » dans cette crise sans précédent.

« On va se dire les vraies choses: depuis 2015, le Canada a vraiment perdu à tous les plans. Dans tout ce qui est partenariat diplomatique, le leadership du Canada a énormément baissé. On se souvient, dans le temps d’Harper, c’était tout ce qui était en lien avec les changements climatiques, mais là, par rapport à notre posture entre autres comme pays du G7, on s’entend qu’on a des croûtes à manger. Je pense que là, présentement, on est en train de se rendre compte que la pandémie a eu le dos large, mais nous n’étions absolument pas prêts », précise-t-elle.

Mobilisation générale

Les images qui nous parviennent du déferlement de tanks et d’obus sur Kiev, Kharkiv ou Marioupol, font dire à la députée que tout cela semble « irréel ». « C’est vraiment très inquiétant, dit-elle. Je ne pensais pas vivre ça dans mon mandat, où je dois expliquer à mes enfants que ce qui se passe en ce moment. C’est quelque chose qu’on pensait qui n’arriverait plus (…) ».

Comme les autres partis fédéraux et le gouvernement, le Bloc se mobilise. Il a ainsi pressé Ottawa de faciliter le processus d’attribution ou de prolongation de visas aux Ukrainiens touchés par la guerre.

Et malgré ses critiques, Mme Gaudreau lève son chapeau aux femmes qui portent la voix du Canada sur la scène internationale en ce moment: Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères et Anita Anand, ministre de la Défense nationale.

Ceux qui souhaitent poser en geste en faveur du peuple ukrainien sont invités à faire un don à la Croix Rouge. Comme le souligne le bureau de la députée Gaudreau, le gouvernement fédéral s’est engagé à doubler les dons qui seront faits à cette association, jusqu’à hauteur de 10 M$.

Au moment d’aller sous presse le 7 mars, le Bloc Québécois, via Mme Gaudreau, envisageait d’organiser une levée de fonds à l’échelle du Québec.

La députée exhorte chaque personne dans la circonscription de Laurentides-Labelle à faire preuve de solidarité envers les Ukrainiens, mais également de vigilance, notamment au niveau de potentielles cyberattaques.

Quant aux impacts que cette crise majeure a et aura sur les Québécois, sans les minimiser, Mme Gaudreau pense pour l’instant que « ça ne sera pas pire que ce qu’on a vécu avec la pandémie ».

Les municipalités appelées à condamner l’invasion russe

Le 4 mars, la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui en représente 1 020 à travers le Québec, a appelé les conseils municipaux à condamner fermement l’invasion de l’Ukraine par la Russie et à contribuer à l’effort collectif et humanitaire. « Bien que nous ne puissions mettre fin au conflit, nous pouvons jouer un rôle important auprès des réfugiés, victimes de cette violence militaire, en les accueillant au sein de nos communautés », a déclaré le président de la FQM, Jacques Demers.

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