Pérennisation des sentiers patrimoniaux des Laurentides
Vers une connectivité perpétuelle du réseau de ski hors-piste
Formant équipe avec Plein air Sainte-Adèle (PASA), la Société de plein air des Pays-d’en-Haut (SOPAIR) et Kathy Poulin (mairesse sortante de Val-David), l'Institut des territoires a annoncé le 21 janvier dernier via les réseaux sociaux le co-développement d’une stratégie de protection perpétuelle des sentiers de ski hors-piste patrimoniaux dans la région.
« Après seulement quelques jours sur les réseaux sociaux, cette publication record a atteint plus de 30 000 abonnés et a généré de nombreuses réactions et plusieurs partages, souligne André Goulet, aménagiste des territoires naturels, médiateur territorial accrédité IMAQ et responsable du projet à l’Institut des territoires. On a touché la corde sensible de l’identité des Laurentides! » Voilà qui aurait certainement plût au légendaire Jackrabbit, créateur des premiers sentiers tracés entre Shawbridge et Labelle.
Daniel Bergeron de PASA n’est pas surpris de cet engouement et de cette mobilisation. La popularité des capsules historiques sur la thématique du ski partagées depuis l’an dernier par l’organisme laissait déjà entrevoir une unanimité entourant une réflexion commune et un besoin d’entretenir la conversation vers un projet porteur.
« Avec le développement de beaux projets de parcs comme à Val-David-Val-Morin ou encore le Mont Loup-Garou à Sainte-Adèle, un précédent se crée et il importe plus que jamais de connecter ces territoires par de grands sentiers. »
Un véritable momentum
En faisant converger les expériences et les savoirs des lieux inestimables des Clubs de plein air, de Ski de fond Québec, de Loisirs Laurentides, des municipalités et des MRC, de la Traversée des Laurentides et de plusieurs mentors du domaine du ski nordique, le groupe de travail identifie présentement la quinzaine de grands sentiers sur lesquels la région portera son attention dans les 10 prochaines années.
« On travaillait déjà tous sur le dossier de façon différente et notre échelle d’intervention limitée au territoire de la MRC des Pays-d’en-Haut nous limitait, explique Marie-France Lajeunesse, directrice générale de la SOPAIR. Maintenant, on intègre verticalement la coopération (depuis les clubs et skieurs-mentors, jusqu’aux grandes fédérations), on converge nos efforts et on mobilise tout le monde au niveau supra régional pour accélérer la vitesse des discussions, se doter d’une structure efficiente pour trouver des fonds privés et des subventions et proposer des actions concrètes. »
« Le temps presse et l’opportunité est là. » – Daniel Bergeron, Plein air Sainte-Adèle
Daniel Bergeron abonde dans le même sens: « Nous travaillons actuellement avec tous les acteurs sur une méthodologie pour s’entendre et reconnaître l’identité historique, l’importance patrimoniale et l’indice de vulnérabilité de chacun des tronçons pour prioriser et sécuriser une toile minimale, l’ossature du réseau, et ensuite donner des outils aux municipalités pour travailler sur les réseaux locaux. »
En mai, un budget de pérennisation sera proposé et un coffre à outils misant sur une approche urbanistique, écologique et culturelle permettra aux partenaires d’envisager les neuf années subséquentes du projet par l’acquisition de droits immobiliers par différentes méthodes et outils, dont certains seront innovants, permettant la connectivité perpétuelle du réseau de ski hors-piste. « À ce stade-ci, il s’agit avant tout d’un projet social », ajoute André Goulet.
Droit d’accès à la nature versus droit à la propriété
Même s’il y a encore des craintes et des incompréhensions et qu’il reste encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire auprès des propriétaires de terrains privés, le groupe de travail remarque depuis quelques années l’augmentation de la valeur des propriétés situées au bord des sentiers et de leur vitesse de vente.
« Notre territoire est unique et même si on peut s’inspirer des beaux modèles ailleurs, on doit innover et devenir un chef de file pour adapter notre stratégie à notre cadre de lois dans lequel le droit à la propriété est très fort », souligne Marie-France Lajeunesse.
« Avec la pandémie, on réalise plus que jamais l’importance des espaces verts et ça a ouvert une fenêtre sur l’urgence d’agir. Le fait que ce projet mobilise autant d’intervenants est assurément dû au fait que ça nous fait rêver collectivement », conclut Daniel Bergeron.
Extrait de la publication Facebook du 21 janvier 2022
« Alors que la région des Laurentides inventoriait le ski de fond au répertoire du patrimoine culturel du Québec comme l’un de nos rares éléments de patrimoine immatériel, les sentiers historiques qui ont fait notre renommée et contribuent à l’identité des Laurentides se voient ironiquement et lentement morcelés à coups de développements immobiliers, de droits de passage retirés, de passages routiers, de changements climatiques. L’intégrité des grandes boucles historiques tient à force d’efforts bénévoles, de négociations et de poignées de main, de passages alternatifs, et de déclarations d’amour pour le ski. »
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