Les écoles rouvrent et le couvre-feu sera levé
La rentrée des élèves dans leur classe se déroulera le 17 janvier comme prévu et Québec annonce que certaines mesures sanitaires seront assouplies. Le couvre-feu sera notamment levé dès ce lundi 17 janvier et les commerces pourront recommencer à ouvrir le dimanche.
C’est ce qu’a annoncé le premier ministre du Québec, François Legault, en conférence de presse le 13 janvier. Dès 5h du matin ce lundi, il n’y aura donc plus d’heure limite pour ne pas être chez soi. De plus, la mesure obligeant la fermeture des commerces non essentiels le dimanche prendra fin après le dimanche 16 janvier.
Québec annonce également que le passeport vaccinal sera maintenant exigé pour accéder aux magasins « grandes surfaces », dont la superficie est supérieure à 1500 mètres carrés, à compter du 24 janvier. Seuls les commerces dont le premier secteur d’activité est la vente de produits d’épicerie ou pharmaceutiques seront exemptés de cette mesure.
Ces décisions font suite aux recommandations de la Santé publique, et tiennent compte de la progression encourageante de la vaccination auprès de la population, affirme François Legault. « Je l’avais dit, la première mesure qu’on va enlever quand on va voir un peu de lumière au bout du tunnel, c’est le couvre-feu », a rappelé le premier ministre en conférence de presse. Il a également dit « comprendre » la fatigue des Québécois qui respectent les règles et sont adéquatement vaccinés, et a assuré que par l’élargissement du passeport vaccinal, ils pourraient de plus en plus retrouver une vie normale, avec accès aux restaurants, aux salles de spectacle, etc.
Situation dans les écoles
Concernant les écoles, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, présent à la conférence de presse, a également tenu à se faire rassurant. « On réouvre nos écoles mais ça ne sera pas parfait, a-t-il reconnu. Il faudra faire au mieux dans les prochaines semaines, mais on ne s’en va pas vers des bris de services dans nos écoles, mais vers des réouvertures. »
Plusieurs informations ont circulé récemment sur le fait que les écoles pourraient devenir des « nids » d’éclosion, mais le nouveau directeur national intérimaire de santé publique, le Dr Luc Boileau, ne croit pas à un tel impact. En conférence de presse, il a soutenu que le risque de voir les écoles devenir des foyers de propagation du virus n’était pas aussi important qu’on peut le croire. Le personnel scolaire ayant dès maintenant accès de façon prioritaire à une 3e dose, la vaccination progressant bien chez les 5-11 ans et les enfants développant somme toute peu de symptômes avec le variant Omicron, il dit s’inquiéter bien davantage des possibles bris de services dans les hôpitaux.
« Le problème de santé publique numéro un en ce moment, c’est la capacité des hôpitaux du Québec qui arrive à un point critique. Pour l’éviter, il faut éviter que les gens développent la COVID, et pour ne pas développer la COVID, il faut qu’ils aillent chercher un vaccin », a-t-il déclaré.
Plusieurs mesures pour soutenir davantage les travailleurs de la santé ont également été dévoilées, soit des mesures de santé, sécurité et mieux-être, des mesures administratives ainsi que des incitatifs financiers. Par celles-ci, la province espère encourager le personnel à accepter des quarts de travail supplémentaires.
Le pic serait atteint?
En date du 13 janvier au matin, on comptait à travers la province 8793 nouveaux cas, 2994 hospitalisations et 45 nouveaux décès. D’après les estimations de la Santé publique, le pic de cette vague de contagion due principalement au variant Omicron aurait cependant été atteint. Les experts avancent que la situation se stabiliserait en ce moment, a avancé le premier ministre Legault, ce qui lui a fait dire: « C’est la preuve que tous ces sacrifices-là que les Québécois ont fait, ç’a donné des résultats! »
Il précise cependant que le pic demeure très haut, et qu’il faut s’attendre à encore vivre des jours difficiles face à la montée des hospitalisations. « La prochaine fin de semaine devrait être la plus dure vécue dans le réseau de la santé », car c’est là que le pic des hospitalisations, toujours un peu en décalage avec le nombre de cas, devrait être atteint.
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