Centre de pédiatrie sociale
Le Cœur des Laurentides: une année sous le signe de l’incertitude
Le Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides, situé à Sainte-Agathe mais desservant toute la région jusqu’à La Minerve, a su maintenir le cap en 2021, malgré les aléas liés à la pandémie.
Rien dans sa voix n’exprime le pessimisme. Pourtant, Émilie Godin, directrice générale du Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides, résume l’année 2021 avec le mot « incertitude ». Mais ce n’est pas de façon négative qu’elle emploie ce terme. « On est une équipe créative, alors on s’est adapté aux conditions sanitaires changeantes et à tout ce que ce contexte a fait vivre aux familles », dit-elle.
« Pour nous, c’était une année aux multiples défis, qui a demandé de l’adaptation, et encore de l’adaptation. »-Émilie Godin, directrice générale, Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides
La pandémie a accentué certains problèmes. « Avec ce mouvement de population à partir des centres urbains vers les zones rurales, beaucoup de logements et de maisons ont été vendus. Des familles devaient se reloger, alors que les prix ont monté partout. Dans ces conditions, se relocaliser a été difficile pour plusieurs », raconte Mme Godin avec amertume. Elle rappelle que les acteurs de la région se sont mobilisés autour de cette question. Et que ce dossier, criant d’urgence, n’est pas clos.
Pendant l’année, si on ne savait pas comment allait réagir le milieu philanthrope, Émilie Godin se réjouit maintenant de la réponse de la communauté aux appels lancés par son centre. Par exemple, le programme Pour une rentrée sans soucis a permis d’outiller 180 enfants pour leur rentrée scolaire. Cela représente une nette hausse par rapport à l’an passé (113).
La guignolée s’est bien déroulée, elle aussi. En cours de route, on a même rehaussé l’objectif de collecte jusqu’à 15 000$. Au moment de mettre sous presse, on avait dépassé les 12 000$. Mme Godin rappelle qu’il est encore temps de donner en passant par leur site Web.
Décision difficile
« Pendant quatre mois, nous avons dû refuser d’ouvrir de nouveaux dossiers, alors que la demande était présente, relate Émilie Godin. C’était une décision difficile, mais si on diluait notre approche, qui est basée sur la proximité et le suivi, cela ne faisait plus de sens. » La directrice générale souligne que la crise sanitaire a fragilisé beaucoup de familles. Elle croit en effet que cela explique la hausse de la demande pour leurs services. Actuellement, 300 enfants sont suivis au centre de pédiatrie sociale et 8, déjà évalués, sont sur une liste d’attente.
Émilie Godin souligne que l’année a été marquée, pour tous les partenaires qui travaillent pour la cause des droits des enfants, par le dépôt du rapport de la Commission Laurent, Prévenir plutôt que guérir. « C’est une avancée. Nous faisons partie de l’Alliance québécoise de pédiatrie sociale en communauté, qui était présente à la Commission Laurent. Maintenant, on est au tout début, mais je suis persuadée que nous verrons de belles choses découler de ce rapport », dit-elle.
« L’enfant sera plus intégré dans le processus de prise de décision. Au fait, nos partenaires vont emboiter le pas, et adopter une façon de faire que nous croyons déjà efficace », explique Émilie Godin.
Pour terminer, on ne peut passer sous silence l’événement musical de novembre, lorsque des jeunes de la chorale du Centre ont pu chanter sur scène à Mont-Tremblant avec le populaire groupe Bleu Jeans Bleu. « C’est un spectacle qui a été remis à plusieurs reprises depuis le début de la pandémie. On est vraiment content que ça ait pu avoir lieu. C’était vraiment un beau moment! », conclut Émilie Godin.
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