Tourisme régional
Sentier des cimes: ouverture toujours prévue à l’été 2022
Les travaux de construction du Sentier des cimes, sur le site de l’ancienne pisciculture de Saint-Faustin-Lac-Carré, vont bon train. Visite guidée d’une partie du chantier.
C’est une fourmilière. Des camions circulent. Des ouvriers grattent, d’autres fabriquent des blocs de béton, qui deviendront les fondations de la promenade surélevée de 1250 mètres de longueur ainsi que de la tour d’observation de 40 mètres de haut. Au loin, un nouveau stationnement. Avec ceux existants, on pourra accueillir en simultané jusqu’à 300 voitures. Le potentiel annuel de visiteurs pour cette attraction touristique est estimé à 300 000.
Nicolas Joly est le directeur général de la nouvelle division canadienne de Erlebnis Akademie AG (EAK). L’entreprise allemande est maintenant propriétaire d’une douzaine de structures touristiques similaires à travers le monde. Outre celle du Sentier des cimes, on en construit actuellement une en Irlande.
Aucun retard
« Nous n’arrêterons pas les travaux pendant l’hiver », dit Nicolas Joly. Le chantier n’accuse aucun retard. Et ce, même si la pénurie mondiale d’ingrédients de fabrication du béton apporte son lot de défis. Selon ses prévisions, d’ici la fin novembre, les fondations pour la passerelle et la tour seront prêtes. La réfection du bâtiment principal, un mandat de la MRC des Laurentides, est quant à elle quasi terminée. Bientôt, on érigera la structure de bois.
« Cela ne s’est jamais fait au Québec, c’est unique! » – Nicolas Joly, directeur général, EAK (division Canada)
On utilisera du sapin Douglas de l’Ouest canadien, lequel est capable de soutenir des charges importantes. Les pièces structurales en lamellé-collé sont fabriquées à Saint-Jean-Port-Joli, dans le Bas-Saint-Laurent, par l’entreprise Art massif. Ultimateck, entrepreneur de Boisbriand spécialisé en ouvrages d’art et d’architecture en bois, a obtenu le contrat du montage de la structure.
Les visiteurs du Sentier des cimes accèderont à la billetterie et à la promenade surélevée grâce à l’arche de pierre, préservée malgré les défis techniques. (Photo L’info du Nord – Véronique Piché)
L’arche sauvée
Tout en discutant, Nicolas Joly nous guide jusqu’à l’arche de pierre qui permet d’accéder au deuxième étage du bâtiment principal. Le directeur général est fier : « On l’a sauvée, dit-il. Les ingénieurs voulaient l’enlever. Je pense qu’ils sont frileux de mettre leur nom quand on parle de pierre des champs. » Donc, le dessous de l’arche a été sécurisé. Les futurs visiteurs du Sentier des cimes accèderont à la billetterie en l’empruntant.
L’intérieur du bâtiment n’a pas encore été aménagé. Des fils pendent du plafond. Pourtant, Nicolas Joly nous fait « visiter » le kiosque d’accueil, la future boutique, la cafétéria et l’accès au parcours surélevé. Ce dernier prendra son envol à l’étage, à l’arrière de la bâtisse. « Dès le départ, il va y avoir une tour d’ascension, qui est une sorte de passerelle en colimaçon, avec un ascenseur au centre pour les personnes à mobilité réduite et les poussettes, explique-t-il, sinon la pente aurait été trop forte. »
Pour des raisons de sécurité, l’accès à cette section du chantier est restreint. Nicolas Joly décrit les étapes à venir. Si tout se passe bien, les premiers visiteurs fouleront le platelage de la promenade l’été prochain. Le chemin d’accès au chantier sera alors naturalisé, afin de se fondre dans le paysage.
« Tout ça, c’est la phase I, dit Nicolas Joly. Ensuite, on prévoit construire un parc d’aventure en forêt, comme ceux aménagés par EAK en Allemagne. »
À terme, l’accès public à l’ancienne pisciculture sera maintenu. « Les gens pourront toujours y pique-niquer », souligne Nicolas Joly. Le stationnement deviendra payant pour une durée supérieure à une heure. Par sécurité, d’anciens bassins d’élevage de poissons ont été démantelés, alors que ceux qui ornent le parterre devant le bâtiment principal ont été restaurés. On promet un aménagement paysager pratique, et naturel. Mais avant cela, « il reste un millier de choses à accomplir », conclut notre guide.
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