Facilement des centaines de millions utilisés au Québec depuis 19 mois
Les masques de procédure: un mal pour l’environnement
Les masques de procédure qui servent au quotidien contre la COVID-19 représentent un sérieux problème environnemental. Oui, le service de la santé a toujours jeté les masques à coup de millions depuis des décennies, mais depuis la pandémie, que font par exemple des organismes comme la Régie intermunicipale des déchets de la Rouge (RIDR) pour mieux se débarrasser des masques?
« Tout s’en va à l’enfouissement », lance d’un souffle Marc Forget, le directeur général de la RIDR. Il ajoute qu’il n’existe aucune entreprise de service de récupération des masques digne de confiance. « Ceux qui existent, ce sont comme des feux de paille. Ils ne donnent aucune traçabilité. Finalement, on ne sait pas si les masques sont enfouis à Sainte-Sophie, où ça coûte 25$ la tonne. Si leur système était à point, la solution serait plus invitante, mais ce n’est pas le cas actuellement. »
Retour à la case départ, c’est-à-dire qu’il ne reste pas d’autres choix à ce jour que de mettre le masque dans le bac noir après avoir retiré l’élastique. « Ce n’est pas une économie durable, les masques. À un moment donné, ça sera terminé [la pandémie]. Mais à ce jour, il n’y a rien de fiable pour la récupération et c’est dommage. »
Combien de masques utilisés
À savoir si l’on peut évaluer combien de masques se retrouvent dans le bac noir chaque semaine, M. Forget propose un calcul savant. Il suffit de calculer le nombre de résidents et de villégiateurs, touristes, etc., des MRC membres de la régie et de multiplier par deux ou trois masques. « Et ça serait une estimation sommaire selon moi. »
Ces masques enfouis, ils se décomposent rapidement? À cette question, Marc Forget ne peut répondre, car il n’a jamais eu connaissance de chiffres à ce sujet. « C’est un mélange de textile et plastique. Je ne peux lancer un nombre d’années comme ça », déplore-t-il.
En effet, le masque n’est pas conçu pour être recyclé. Composé de 2/3 de matière fibreuse et 1/3 de matières plastiques, il s’avère un objet peu recommandable du point de vue environnemental.
L’enfouissement: seule solution
Puisqu’on ne peut se débarrasser de façon écoresponsable du masque de procédure, l’enfouissement reste donc la seule solution pour l’instant. Alors qu’en est-il du projet de récupération de masques avancé par le Carrefour Jeunesse Desjardins l’an passé?
Bien que pour les jeunes la récupération est une valeur indéniable, il reste que sur les quatre bacs de récupération de masques, un seul a été ramassé par TerraCycle, l’organisme qui récupère les masques pour fin de recyclage. Celui au centre sportif et culturel a pris la route vers TerraCycle tandis que les trois autres à Rivière-Rouge (à l’hôtel de ville, la bibliothèque et le Carrefour Jeunesse Desjardins) ne sont pas pleins.
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