Nos pompiers en renfort dans l’Ouest canadien
Une expérience difficile, mais enrichissante
Pendant 14 jours consécutifs, Nicolas Lefebvre s’est levé à 4h50 chaque matin et finissait de travailler à 19h, afin d’aider à freiner la progression des feux de forêt en Colombie-Britannique.
L’Ouest canadien connaît son lot de feux de forêt chaque année. Mais cet été, la situation était pire que jamais. Pour la première fois, des pompiers de la Régie incendie des Monts (RIDM) ont été appelés en renfort en dehors de la province. Accompagné de deux collègues, Nicolas Lefebvre, pompier à la RIDM depuis quatre ans, s’est envolé le 15 août dernier pour aller prêter main forte dans le secteur de la vallée de l’Okanagan. Un périple de 18 jours au total, épuisant mais enrichissant.
« On sentait qu’on aidait vraiment les gens là-bas. Ils nous encourageaient avec des pancartes le long des rues. »
-Nicolas Lefebvre
« On dormait dans un camp de plus de 400 tentes, avec des roulottes installées sur le site pour les commodités. Des fois, il faisait seulement un degré le matin, raconte M. Lefebvre. Ce sont de longues heures de travail, souvent dans la fumée, on mangeait notre sandwich en travaillant. Tout est brûlé là-bas, les maisons, il n’y a plus rien. C’est la désolation. On est sur la ligne du feu et on essaie d’arrêter sa progression. C’est dur psychologiquement mais l’adrénaline nous soutient. J’ai eu besoin de quelques jours de repos au retour avant de revenir à la caserne. C’est difficile mais c’est une belle expérience, unique. »
Des conditions de travail différentes
Au nombre des défis présents, s’adapter à un nouvel environnement était le plus important. La faune, les conditions de sécurité et le manque d’eau devaient être pris en compte.
« Nous avons eu une formation sur les dangers de la faune en arrivant. Les grizzlis, les cougars et les insectes sont des menaces potentielles. D’autres ont vu des animaux dangereux. Nous, on a vu des ours presque tous les jours, mais une chance, ce n’était pas des grizzlis. Par contre, j’ai été mordu au genou par une araignée et il est resté enflé pendant trois jours. Et beaucoup de vaches se promènent librement dans les montagnes. Elles mourraient étouffées par la fumée », poursuit M. Lefebvre.
Du côté de la sécurité et des méthodes de travail, les interventions sont bien différentes de celles que font les pompiers au Québec. « Là-bas, ils travaillent en économie d’eau, car il n’y a pas autant de lacs et de rivières qu’ici. Il y avait donc des camions contenant jusqu’à 4000 gallons d’eau sur nos sites de travail. Quand un camion était vide, il fallait attendre le prochain. Et ce sont de très gros feux, souvent incontrôlables et en profondeur. Ils se rendent jusqu’aux racines des arbres, alors il faut creuser pour les atteindre. On travaillait à la manière des tranchées. Ici, on éteint les feux. Là-bas, ils freinent leur progression du mieux qu’ils peuvent », ajoute-t-il.
« Je suis satisfait de mon travail, mais là-bas, ce n’est pas fini. C’est vraiment la neige qui va mettre un terme aux feux. Si on a encore besoin de moi, j’y retournerai! », conclut Nicolas Lefebvre.
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