Inauguration de la Place du Centenaire à Val-David
Une cérémonie aux accents historiques
Val-David a officialisé le lancement des festivités de son 100e anniversaire le 9 juillet. En cette occasion s’est déroulée la cérémonie d’inauguration de la Place du Centenaire, située devant l’église.
Sous un ciel nuageux qui a finalement fait place au soleil, l’événement qui a duré une bonne partie de l’après-midi a réuni une cinquantaine de personnes. Accompagné d’une pianiste, l’Ensemble vocal Ô Chœur du Nord a débuté la cérémonie avant de laisser place aux discours politiques d’usage. La députée fédérale Marie-Hélène Gaudreau était notamment présente pour l’occasion. S’en sont suivi une présentation de la mairesse Kathy Poulin et une prestation d’acteurs du LézArts Loco incarnant des personnages historiques, en plus d’une prise de parole de Michel Allard, co-auteur avec Paul Carle (qui était absent) du livre Val-David, terre d’accueil – Éléments d’histoire – 1849-2021.
Gilles Mathieu, le fondateur de La Butte à Mathieu – dont l’exposition se déroule présentement dans l’église – ainsi que le sculpteur Pierre Leblanc, qui a réalisé l’œuvre commémorative, ont également été invités à s’exprimer au micro.
Nomination de la Salle Athanase-David
Le nouveau nom de la salle communautaire, qui prend dorénavant place au sein de l’église, a été officialisé par Mme Poulin, en présence de Thérèse et d’Hélène David, petites-filles d’Athanase, ainsi que de Renée David, son arrière-petite-fille. Thérèse et Hélène David ont offert un discours enthousiaste, empreint de fierté et de legs historique. Renée David a, par la suite, remis un portrait peint du personnage historique à la Municipalité.
Avocat et homme politique important, Athanase David a été le maître d’œuvre de plusieurs initiatives sociales qui ont marqué l’histoire du Québec dans les secteurs de la culture, de l’éducation et de la santé. Il a notamment été le fondateur d’institutions culturelles notables tels les Archives nationales et le Musée national des beaux-arts du Québec. C’est en son honneur que l’ancien village de Saint-Jean-Baptiste-de-Bélisle a changé de nom pour Municipalité de Val-David en 1944.
Place du Centenaire
La cérémonie s’est poursuivie avec l’inauguration officielle de la Place du Centenaire, lieu qui se veut convivial, aménagé devant l’église et célébrant la communauté et les bâtisseurs de Val-David. L’aménagement, réalisé par Concept paysager et signé Michel Lavoie, propose un lieu de commémoration et de détente, orné d’un banc de bois intitulé « Le temps de vivre », œuvre qui est le fruit d’une collaboration entre l’ébéniste Didier Girard et le peintre et muraliste Guy Montpetit. Au sol, on y retrouve aussi des pierres gravées au nom des citoyens, familles et commerces du village qui ont participé à la campagne de sociofinancement « Gravez votre nom, marquez l’histoire », qui a permis de financer une partie des festivités du Centenaire.
Finalement, l’œuvre d’art créée par l’artiste sculpteur Pierre Leblanc a été soulignée. Érigée en hommage à la nature, la stèle d’une hauteur de 12 pieds (3,6 m) illustre un arrêt sur image dans le temps avec un arbre découpé dans l’acier, couronné d’une feuille de chêne, avec l’inscription « Frères humains, qui après nous vivez ! » de l’écrivain François Villon (1429).
L’importance de la nature
Il a fallu trois mois de travail au sculpteur Pierre Leblanc pour réaliser l’œuvre commémorative qui trône désormais au côté de l’église, une pièce d’acier dont les formes illustrent un arbre. « La nature est une source d’inspiration importante dans ma création. Cette thématique, les arbres en particulier, provient de mon enfance, où j’ai été marqué par mon environnement. Ici, on voit la forêt tandis qu’à Montréal, où j’ai travaillé, ils sont isolés dans les rues pour pouvoir les voir. Une autre grande source d’inspiration pour moi a été le poème Tête de caboche de Gaston Miron, avec qui j’ai travaillé, où il cite « l’idée de l’arbre qui va faire une forêt ». Cette sculpture, je l’appelle « L’arbre feuille » mais en réalité, elle n’a pas vraiment de nom. C’est l’arbre de François Villon, qui représente le début de la poésie dite moderne. Je trouve que son texte résume bien les humains du passé, du présent et ceux à venir », explique l’artiste originaire des Îles de la Madeleine, qui habite Val-David depuis maintenant 47 ans. Pierre Leblanc a participé à plus de 400 expositions en carrière. Il est surtout reconnu pour ses œuvres monumentales et sa contribution à l’art public, alors que près d’une soixantaine de ses sculptures ornent le paysage québécois.
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