La qualité de l’eau, toujours un enjeu
L’Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon (OBV RPNS) tenait son assemblée générale annuelle le 7 juin dernier. Pour l’occasion, Lionel Whiteduck, de la communauté anishnabé de Kitigan Zibi, a offert une conférence en ouverture de la rencontre.
M. Whiteduck, administrateur retraité de la Commission de la Santé et des Services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador, a d’entrée de jeu mentionné que nous prenons pour acquises nos étendues d’eau mais que leurs écosystèmes sont bien souvent menacés, une réalité qui trahirait notre ignorance de la situation actuelle et passée. « L’attrait pécuniaire de l’industrie pousse cette dernière à adopter des pratiques qui ne respectent pas toujours les ressources naturelles, comme la surpêche par exemple. Notre communauté a dû mener plusieurs combats afin de faire reconnaître les problèmes engendrés par l’activité commerciale », dit-il. M. Whiteduck a également souligné la dépendance des communautés envers le gouvernement pour la conservation de l’eau potable et la diminution de la pratique d’activités traditionnelles observée chez ses pairs, comme la chasse, par peur d’être contaminés par la ressource.
Il a aussi été mentionné par des participants de l’assemblée que l’Internet haute vitesse est au nombre des enjeux actuels de plusieurs régions, alors que certaines communautés n’ont pas encore accès à l’eau potable.
Prise de conscience
Selon Geneviève Gallerand, directrice générale de l’OBV RPNS, il reste encore beaucoup de travail à faire pour éduquer la population sur les enjeux actuels. « Nous sommes dans un secteur de villégiature, la santé des lacs est donc toujours au top des priorités pour les citoyens car cela les touche directement, soit pour conserver la valeur de leur propriété ou encore la possibilité de jouir de leur plan d’eau. Mais des sujets moins populaires sont tout aussi importants à l’heure actuelle, tels que les espèces menacées, la perte de la biodiversité et les espèces exotiques envahissantes. La qualité de l’eau souterraine (les nappes phréatiques) est aussi primordiale. Beaucoup de gens s’y approvisionnent », explique-t-elle.
Au cours de la prochaine année, l’organisme entend réaliser des études intégrées de lacs, soutenir les MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides dans la réalisation de leurs plans régionaux des milieux humides et hydriques, poursuivre l’échantillonnage des ruisseaux et rivières, soutenir les municipalités dans l’adoption de pratiques écologiques dans la gestion des sels de voirie et modéliser les risques de rupture de barrages de castors afin de mieux appréhender les dommages relatifs aux ruptures.
Il est également prévu d’accompagner l’équipe de recherche de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) dans le Projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines (ACES) Laurentides-Les Moulins, qui vise à augmenter les connaissances des dynamiques d’eau souterraine. Ce projet prendra fin en janvier 2022 et un volet axé sur le transfert de connaissances vers les municipalités sera développé.
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