Conditions des travailleurs de la santé
L’APTS déclenche deux journées de grève générale
Plus de 200 membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) se sont réunis le mardi 8 juin devant le CLSC de Sainte-Agathe-des-Monts, avant de lancer une marche vers l’Hôpital Laurentien, afin de dénoncer l’impasse dans laquelle ils se trouvent quant au renouvèlement de leur convention collective.

Après 18 mois de travaux aux tables de négociation gouvernementales, l’APTS soutient que le gouvernement Legault manque de considération envers ses travailleurs. « Au printemps 2020, en pleine crise de la COVID-19, le gouvernement a invité les organisations syndicales à une négociation rapide. Depuis, les pourparlers traînent en longueur et les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas de mandat pour parvenir à une entente négociée. La présentation de trois offres globales, pratiquement identiques et couvrant à peine l’inflation, démontre le peu de considération des élus caquistes pour les conditions de travail des femmes, en grande majorité, et des hommes qui prennent soin de la santé physique et mentale de la population québécoise », soutient Chantal Daoust, présidente de l’APTS des Laurentides, par voie de communiqué.
« En offrant d’améliorer les conditions de travail de seulement quelques corps d’emploi, le gouvernement cherche uniquement à éteindre des feux. Mais c’est tout le réseau qui risque de s’enflammer. La surcharge de travail se généralise dans tous les secteurs. La gestion des services publics au gré des crises, ça suffit! Il faut valoriser les emplois du secteur public, attirer la relève et conserver l’expertise des salariés qui méritent une véritable reconnaissance de la part de Québec, pas juste quelques remerciements en conférence de presse », poursuit Mme Daoust.
Trouver des solutions
L’APTS a affirmé que ces journées de grève, les premières dans le réseau de la santé et des services sociaux dans le cadre de cette ronde de négociations, se sont exercées dans le respect des services essentiels. Le syndicat souligne également que des solutions existent pour mettre fin à l’exode des intervenantes en protection de la jeunesse, des psychologues et des avocates du réseau public, postes particulièrement touchés, et que, parallèlement, des affichages prolifèrent pour le recrutement de main-d’œuvre indépendante alors qu’on interdit aux CISSS et aux CIUSSS de combler des postes dans les services sociaux pour éviter d’accentuer l’hémorragie à la DPJ.
Collaboration
Du côté du CISSS des Laurentides, on affirme vouloir collaborer avec le syndicat. « Nous surveillons ce dossier avec intérêt, car nous avons à cœur le bien-être de notre personnel représenté par cette instance syndicale. Les négociations relevant du niveau provincial, nous ne sommes donc pas en mesure d’émettre quelconque commentaire en lien avec l’état d’avancement du dossier. Nous avons eu l’occasion de discuter au préalable avec l’APTS afin d’établir la liste des services essentiels et identifier les ressources humaines minimales nécessaires au maintien des soins et services à la population. Les syndicats demeurent des partenaires importants pour nous, c’est pourquoi nous misons sur une approche collaborative pour assurer des soins et services de qualité à notre population », a réagi le Service des relations publiques.
De la protection de la jeunesse aux archives médicales, en passant par les services en santé mentale, en réadaptation, en imagerie médicale ou encore en déficience intellectuelle notamment, l’APTS regroupe et représente quelque 60 000 membres au Québec, dont près de 3800 dans les Laurentides.
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