Malgré une diminution du nombre de cas dans la province
Variant britannique: Québec appelle à la prudence
Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a fait part de son inquiétude de voir la souche britannique du coronavirus prendre le dessus dans la région de Montréal et faire ultimement exploser le nombre de cas positifs de COVID-19.
En conférence de presse le 2 mars, le ministre a précisé qu’il y avait deux courbes de propagation de la COVID-19 en ce moment. Celle de la souche ancienne continue de diminuer beaucoup, mais celle du variant britannique est en augmentation.
C’est pourquoi l’on parle de « plateau » en ce moment, pour la région métropolitaine en particulier. Cela dit, dans plusieurs endroits dans le monde où le variant s’est rendu et où un tel plateau a été enregistré, les cas ont ensuite explosé.
« On a peur en ce moment que ce soit le calme avant la tempête. »
-Christian Dubé
Afin d’éviter un tel scénario, la Santé publique appelle une fois de plus à un respect strict des mesures sanitaires et à un resserrement des mesures, entre autres en imposant le port du masque pour tous les enfants d’âge scolaire en zone rouge, dont les Laurentides font partie.
« On est sur une mer calme en ce moment, a illustré le Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique, mais en-dessous de l’eau, il y a des requins. Les requins, ce sont les variants. »
D’importantes disparités entre régions
Comme l’épicentre de cette épidémie de variants demeure Montréal et ses banlieues proches, le gouvernement entend continue de favoriser cette région en y administrant le maximum de vaccins. C’est ce qui explique que sur l’île de Montréal, on vaccine les 70 ans et plus alors que dans les Laurentides, seuls les 80 ans et plus peuvent le recevoir.
Le coordonnateur de la campagne de vaccination provinciale, Daniel Paré, a été clair: « Pour faire une vraie différence avec 100 000 vaccins [par semaine], il faut concentrer. »
Soulignons par ailleurs qu’à travers la province, plus de 200 000 travailleurs de la santé, parmi lesquels de nombreux vaccinateurs, ont également déjà reçu leur première dose du vaccin.
Entente avec les pharmaciens
Le ministre de la Santé a également annoncé la conclusion d’une entente avec l’Ordre des pharmaciens du Québec pour permettre la vaccination en pharmacie. D’ici le 15 mars, celle-ci se mettra en place, d’abord à Montréal puis ailleurs dans la province.
« C’est une première dans l’histoire du Québec », a déclaré Christian Dubé, saluant au passage son prédécesseur à la Santé, Danielle McCann, qui avait réalisé l’an dernier une entente semblable pour la vaccination contre l’influenza, sur laquelle la nouvelle entente a pu se baser.
Enfin, rappelons que le vaccin AstraZeneca devrait se joindre sous peu à ceux de Pfizer et Moderna, déjà administrés au Québec. Bien que le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), à Ottawa, ne recommande pas d’administrer celui-ci aux 65 ans et plus compte tenu de son efficacité moindre comparativement aux deux autres, Québec dit vouloir attendre les recommandations de son propre Comité sur l’immunisation (CIQ) avant de trancher la question.
« Je peux vous promettre qu’aucune de ces doses ne sera perdue », a toutefois avancé le ministre Dubé, ouvrant la porte à vacciner des gens plus jeunes avec ce vaccin-là.
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