Un père de Val-David
Philippe Lebeault, malade du cœur et athlète
Quand Philippe Lebeault a dû se faire poser un stimulateur cardiaque à l’âge de 35 ans, le choc a été grand pour plusieurs. C’est que le Val-Davidois était, depuis l’adolescence, un athlète accompli. « Comme quoi les maladies du cœur ne frappent pas juste ceux qui sont sédentaires devant leur télé », glisse le principal intéressé.
Il y a sept ans, Philippe Lebeault menait une vie tout ce qu’il y a de plus active. Entrepreneur en construction et père de deux filles, il faisait des compétitions de vélo de montagne et de longues randonnées de ski de fond.
« J’ai commencé dans les sports d’endurance à 14 ans et je n’ai jamais arrêté, raconte-t-il. Pour moi, être en forme et en santé, c’était bien plus important que tout le matériel que tu peux avoir. »
Pourtant, à l’âge de 35 ans, un bon matin, sa voiture est sortie de la route et a embouti un garde-fou, sur le pont de l’autoroute 15 reliant Laval à Rosemère. L’homme, qui s’en allait travailler, avoue avoir un peu « perdu le fil ». Quand il est revenu à lui, il causait un embouteillage et une ambulance était en route.
« Au départ, je ne voulais pas aller à l’hôpital, confie-t-il. Je pensais aux 15 gars qui dépendaient de moi à la job, il fallait que je les rejoigne. C’est l’ambulancier qui m’a fait comprendre que je devais y aller. Une chance que je l’aie écouté, parce que rendu là-bas, j’ai fait une autre syncope, puis une autre, puis une autre. »
Au total, M. Lebeault a subi sept syncopes. « Le plus long qu’on m’a perdu, c’est 20 secondes. J’étais carrément mort, pendant 20 secondes », raconte-t-il. Par chance, une équipe de cardiologues est parvenue à le ranimer et c’est un médecin expérimenté, le Dr Ringuet, qui a recommandé l’installation d’un stimulateur cardiaque (pacemaker).
Reprendre une vie active
L’opération a été un succès, tellement que trois semaines après son installation, Philippe Lebeault reprenait sa vie d’athlète. Il a participé au Duathlon de Saint-Adolphe-d’Howard, rien de moins. Il avoue que sa façon de faire du sport a toutefois été chamboulée.
« Je ne peux plus partir aussi vite qu’avant, car mon cœur doit prendre progressivement un rythme. Mais en poussant la machine lentement mais sûrement, je réussis à faire des courses et à être compétitif », assure-t-il.
Ce que le stimulateur cardiaque lui permet, c’est d’aider son cœur à s’adapter au rythme qu’il prend. En gros, avec le temps, le cœur de M. Lebeault, plus gros que la normale, est devenu paresseux et a tendance à prendre des pauses. Il en résultait des chutes de pression, mais l’athlète ne s’en formalisait jamais, croyant qu’il était fatigué. À présent, il est conscient du risque qu’il a couru.
« C’est important d’être à l’écoute des signes et de prendre le temps. Encore aujourd’hui, il y a une personne qui meurt toutes les 5 minutes d’une maladie du cœur ou d’un AVC. C’est pour ça que je fais beaucoup de bénévolat pour Cœur + AVC. »
-Philippe Lebeault
Le Val-Davidois donne des conférences, participe à des collectes de fonds et trouve des commanditaires pour cette fondation, qui depuis bientôt 70 ans finance la recherche sur les maladies cardiovasculaires, en plus d’injecter des millions de dollars dans diverses initiatives de mobilisation et de promotion de la santé.
Il continue également de prendre part à des événements sportifs et sera cet été entraîneur de vélo de montagne au Mont Blanc à Saint-Faustin-Lac-Carré. « J’essaie d’inspirer les autres autant que je le peux », conclut-il.
Une campagne virtuelle
COVID-19 oblige, Cœur + AVC a dû réinventer sa plus importante campagne de financement, en passant du porte-à-porte au virtuel. Amasser des sous cette année est d’autant plus important que les maladies du cœur et l’AVC sévissent encore, même en temps de pandémie. De plus, la COVID-19 est beaucoup plus mortelle chez les personnes atteintes de maladies chroniques et peut également endommager un cœur en santé et avoir des répercussions graves sur le cerveau. « Le financement des avancées en recherche n’a donc jamais été aussi urgent », déclare la fondation dans un communiqué.
Pour faire un don en ligne, on peut aller sur https://www.coeuretavc.ca/.
Voir plus de : Actualités
Première édition de loterie de la Société Alzheimer Laurentides
En 2024, 170 000 québécois dont 10,000 dans notre région des Laurentides vivent avec un trouble neurocognitif. Avec 30 000 …
Un soutien essentiel pour les enfants et les organismes
L’événement, qui propose 24 heures de ski alpin, snowboard, randonnée alpine, marche, ou course et mobilise des participants de tous …
Une chanson pour sensibiliser à la dépendance
« Les paroles sont assez vagues, dans le sens où c'est Bijou Violet qui les a écrites ; elle souffre, …