Sur le site de l’ancienne synagogue, à côté du pont
La microbrasserie Ayawan prend son envol
Alexandre Nault et Lionel Jansen chérissent un rêve depuis des années: posséder leur propre microbrasserie. C’est maintenant chose faite. Le 24 décembre, ils ont ouvert officiellement au cœur du noyau villageois de Val-Morin.
Installée sur le site de l’ancienne synagogue, la microbrasserie Ayawan n’offre pour l’instant que des bières pour emporter, en cruchon ou en canette, COVID-19 oblige. N’empêche, pour ses deux propriétaires, c’est une victoire.
« Ça fait sept ans qu’on réfléchit au concept de notre microbrasserie, confie Lionel. On se sent présentement comme si on arrivait à un aboutissement. La fleur éclot enfin, on veut juste en profiter. »
Ayawan n’est pas un broue-pub, mais plutôt un lieu de production avec salon de dégustation. Les heures d’ouverture sont entre midi et 19h et les enfants y sont admis. Il y a des tables et quelques places assises, mais l’aire de production occupe environ la moitié de l’espace.
Un projet longuement mûri
Les deux brasseurs, originaires du Grand Saint-Sauveur, ont découvert leur passion pour les bières de microbrasserie alors qu’ils étaient colocataires à Montréal. Ils ont commencé à brasser, ont fait leurs essais et erreurs, puis tranquillement, la passion a fermenté en eux.
« On est arrivé à un point qu’au début de notre trentaine, la seule chose à laquelle on pensait, à part nos familles, c’était brasser. Alors on s’est assis ensemble et on a longuement discuté de la possibilité de se lancer en affaires pour vivre de notre passion. On s’est tout de suite entendu qu’on allait prendre notre temps. On a plongé les yeux ouverts, si on veut », raconte Lionel.
Déménageant d’abord à Sainte-Adèle, les deux hommes ont brassé pendant cinq ans dans le garage de Lionel. Ils ont développé leur signature, qui était de brasser des bières avec des pourcentages d’alcool entre 4,5% et 6%. « On touche à tout: on fait des ales et des lagers. Ce qu’on vise, c’est faire des bières bien balancées, avec peu. C’est quasiment un travail d’artiste », explique Alexandre.
Pour l’ouverture, deux bières seront offertes: une IPA baptisée « La fin d’une illusion » et une bière blonde qui a reçu le nom « Moment de lucidité ». Une pale ale et une bière de blé s’ajouteront sous peu.
Une communauté accueillante
Si les deux hommes souhaitaient installer leur microbrasserie près de chez eux, Val-Morin s’est présentée un peu par hasard. C’est en voyant un appel d’offres dans le journal qu’ils ont contacté la Municipalité pour avoir une rencontre avec le Service de l’urbanisme et avoir des réponses. Finalement, c’est avec le maire Benoît Perreault et des conseillers qu’ils se sont assis. « On a senti que le projet les intéressait, avance Alexandre. Ils voulaient amener de la vie au cœur de leur village, mais sans perdre leur authenticité. On était sur la même longueur d’onde. »
Finalement, leur choix s’est porté sur l’ancienne synagogue, et s’ils ont dû la démolir pour une question de sécurité, ils ont tout de même voulu construire le nouveau bâtiment dans le respect de celle-ci. Ils en ont notamment reproduit la configuration en bonne partie et ont aussi récupéré les planches du plancher pour faire leurs tables avec. « On sent que les citoyens sont contents. On développe quelque chose de nouveau, mais il y a une certaine continuité », conclut Lionel.
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