COVID-19: la MRC des Laurentides dans le rouge
C’était une question de temps, c’est maintenant officiel: le centre des Laurentides, de Sainte-Anne-des-Lacs à Labelle, sera à compter de lundi sous le coup des restrictions du niveau d’alerte rouge.
Le ministre de la Santé Christian Dubé l’a annoncé le vendredi 11 décembre dans un communiqué. Les MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides s’ajoutent donc aux autres régions sociosanitaires au palier d’alerte maximale. Pour l’instant, la MRC d’Antoine-Labelle, donc la grande région de Rivière-Rouge à Ferme-Neuve, serait toutefois épargnée.
Selon le ministre Dubé, « nous observons une hausse significative des cas dans deux secteurs de la région des Laurentides, et c’est pourquoi nous demandons à la population de redoubler d’efforts et de vigilance. Pour réduire le nombre de cas et d’hospitalisations, la solution est simple: il faut limiter nos contacts. C’est d’autant plus important pour la période des fêtes qui s’en vient, si on veut protéger nos personnes les plus vulnérables et notre réseau de la santé. »
Les mesures associées à ce changement de zone entreront en vigueur le lundi 14 décembre, dès 00h01. Toutefois, celles concernant les milieux scolaire et sportif entreront en vigueur dès le 17 décembre.
Les répercussions de la zone rouge
Lorsqu’une région passe en zone rouge, plusieurs restrictions sont imposées: d’abord, les rassemblements privés sont interdits. Une seule personne est autorisée à venir à la rencontre d’une personne seule (proche aidant) et on peut recevoir de la main-d’œuvre pour des travaux prévus (technicien du câble, plombier, etc.), c’est tout.
Les écoles demeurent ouvertes, mais les activités parascolaires sont suspendues et pour les élèves de secondaire 4 et 5, la présence physique en classe passe à un jour sur deux.
De plus, aucune activité sportive et de loisir organisée n’est permise, seules les activités individuelles ou en duo sont autorisées dans le respect des consignes sanitaires.
Les bars, brasseries, tavernes, casinos et salles de spectacle sont fermés et les restaurants ne peuvent plus offrir que des services de livraison et de mets pour emporter. Les autres commerces demeurent cependant ouverts et les organismes communautaires peuvent maintenir leurs services.
Un axe nord-sud trop développé
Le directeur de santé publique des Laurentides, le Dr Éric Goyer, a rappelé qu’il était difficile de ne pas imposer le même niveau d’alerte dans l’ensemble de la région, qui malgré ses disparités importantes reste très imbriquée.
« Nous avons beaucoup de déplacements inter-régions entre le nord et le sud des Laurentides, c’est problématique. Je comprends l’importance de survivre économiquement pour certaines municipalités plus touristiques mais il ne faut pas que ça propage la maladie. Si l’ampleur de la contagion devient hors de contrôle, la pression sera trop importante sur notre réseau de la santé », avance-t-il.
Le préfet de la MRC des Laurentides, Marc L’Heureux, va dans le même sens. Selon lui, à la lumière de ce qui est survenu dans certaines municipalités de la baie des Chaleurs en Gaspésie, il vaut mieux être prudent dans les milieux moins peuplés comme le nôtre et dit comprendre la décision de faire passer la région au rouge, d’autant que le nombre de cas dans la MRC a doublé en une semaine.
« La décision a été prise par Québec en fonction de l’affluence dans notre région. Est-ce que fermer les restaurants, c’est la meilleure chose? On verra après les Fêtes. Mais ce qui est certain, c’est qu’il faut nous, les citoyens de la région, continuer d’encourager nos commerces et nos restaurants, entre autres avec des commandes pour emporter », plaide-t-il.
Il ajoute tenir toujours le même discours depuis le début de la pandémie: l’importance de se conformer aux consignes de la Santé publique. « Si on arrêtait de se rencontrer entre chums ou en famille, ça arrêterait la transmission de la maladie, soutient-il. Au-delà de la couleur, on a des gestes à poser comme individu pour la société. C’est dommage, mais c’est justement parce que c’est le temps des Fêtes et que ça augmente les risques de transmission dans nos familles et nos communautés qu’il faut rester juste notre petite famille ensemble, à la même adresse », conclut-il.
Voir plus de : Actualités
Première édition de loterie de la Société Alzheimer Laurentides
En 2024, 170 000 québécois dont 10,000 dans notre région des Laurentides vivent avec un trouble neurocognitif. Avec 30 000 …
Un soutien essentiel pour les enfants et les organismes
L’événement, qui propose 24 heures de ski alpin, snowboard, randonnée alpine, marche, ou course et mobilise des participants de tous …
Une chanson pour sensibiliser à la dépendance
« Les paroles sont assez vagues, dans le sens où c'est Bijou Violet qui les a écrites ; elle souffre, …