Novembre, mois de l’économie sociale
Les coopératives, c’est plus que les caisses populaires!
Pour de nombreuses personnes, la seule coopérative qu’elles connaissent est la caisse populaire Desjardins du coin. Pourtant, le Québec est une véritable pépinière pour ce modèle d’entreprise, qui continue de gagner des adeptes.
« Au Québec, si on prend toutes les entreprises d’économie sociale qui existent, on atteint un PIB équivalent à celui des mines et des entreprises de la construction réunies! », illustre Marc-André Caron, directeur du Pôle d’économie sociale des Laurentides – CSEESL. Ce dernier a justement pour mission de mobiliser et promouvoir les coopératives de la région.
Tout au long de novembre, c’est le Mois de l’économie sociale au Québec. M. Caron veut en profiter pour mettre en valeur la diversité des formes de cette économie qui met l’humain au cœur de son modèle d’affaires.
« C’est un modèle qui s’applique dans une grande variété de secteurs. On peut avoir une coopérative d’habitation pour bâtir des logements abordables dans une municipalité, une coopérative funéraire, une base de plein air…il y a même des coopératives qui offrent des services de publicité! », dit-il. Sans oublier les centres de la petite enfance (CPE), qui sont administrés ultimement par les parents, dans le cadre mis en place par Québec.
L’édition 2020 du Mois de l’économie sociale s’articule autour des cinq sous-thèmes qui caractérisent des volets fondamentaux de l’entrepreneuriat collectif: la durabilité, la localité, la prospérité, l’inclusion et la participation. Ceux-ci seront mis de l’avant dans des activités offertes à travers la province: panels, midis-conférences, ateliers, webinaires, etc.
Une opportunité de développement économique
Avec la crise de la COVID-19 qui a fragilisé l’économie, M. Caron souhaite voir l’économie sociale être mise de l’avant pour participer à la relance de celle-ci. Selon lui, la crise a créé pour ce modèle plusieurs opportunités de développement. En santé, par exemple, il croit qu’on pourrait assister à une transition des CHSLD privés vers un modèle coopératif, plus agile que le modèle public qui serait institué si Québec les nationalise.
« Dans les coopératives, ce sont les membres qui prennent les décisions, rappelle-t-il. Comme le modèle, c’est un membre, un vote, ça demeure très démocratique dans la prise de décision et ça permet, pas toujours, mais souvent, d’éviter les dérives. »
« Si ton conseil d’administration est formé de gens dont un proche est installé au CHSLD, on risque de voir une meilleure qualité des services et un meilleur respect des règles éthiques. »
-Marc-André Caron
Autre opportunité majeure qu’apporte l’économie sociale, selon Marc-André Caron: le respect de l’environnement.
« Alors qu’on prône de plus en plus l’économie circulaire, où les déchets de l’un deviennent la ressource de l’autre, on pourrait créer des entreprises où l’écologie se retrouve au cœur des décisions. Je pense à la Recyclerie, à Sainte-Agathe, qui est un excellent modèle: il permet de récupérer des matériaux pour leur donner une deuxième vie tout en donnant de l’emploi aux personnes qui ont besoin d’être intégrées sur le marché du travail. Je pense que ce modèle-là rejoint beaucoup la plus jeune génération, qui veut que son travail ait un sens et qu’il ait un impact social », conclut-il.
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