Ultratrail
Ils ont relevé un défi extrême en duo
Jean-François Harvey et Pierre Boutin ont atteint virtuellement le sommet de l’Everest en montant – et descendant – le mont Tremblant près de 15 fois de suite.

La performance est-elle importante dans cette histoire? D’accord, la voici: 22 h 11 d’effort continu pour monter et descendre 14 fois et demie le mont Tremblant. Cela dit, derrière cette folle épreuve, se trouvent deux camarades. Deux hommes qui parlent à tour de rôle de la force tranquille de l’autre.
Jean-François Harvey et Pierre Boutin se sont attaqués au défi Everesting. Il s’agit là d’une épreuve extrême. Le participant choisit sa montée, n’importe où dans le monde, laquelle il doit répéter l’ascension sans pauses prolongées (interdit de dormir). L’objectif ultime est de cumuler une élévation de 8848 mètres, comme on devrait le faire pour atteindre le sommet de l’Everest.
Monter et descendre
Dimanche, 3 h 00 du matin. Les aboiements hurleurs des coyotes tapissent la nuit lorsque le duo débute son ascension du sentier Le Grand prix des couleurs à partir du village piétonnier. Pierre Boutin parle d’un ciel étoilé, magnifique. Au sommet, le sol est gelé. Descendre. Monter. Lorsque la lueur du petit matin s’invite, le panorama devient magique. Remonter. Redescendre. Le jour – c’était l’Action de grâce – il faut se faufiler entre les gens qui profitent du beau temps. Toujours monter, toujours descendre. Ensuite, le voile de la nuit retombe.
Ces messieurs ne se sont pas improvisés marcheurs d’ultra-endurance. Pierre Boutin, enseignant à l’école secondaire Curé-Mercure, est un alpiniste d’expérience et un coureur en sentier. Jean-François Harvey est kinésiologue, entraîneur et conférencier. Le livre Courir mieux, c’est lui. « On n’a jamais douté qu’on allait réussir », dit ce dernier. Rien d’arrogant dans la voix de ces hommes. Au contraire, les mots « force tranquille » et « camaraderie » sont de part et d’autre prononcés.
Champagne!
Lundi, 2 h 00 du matin. À la lueur de leurs lampes frontales, Pierre Boutin et Jean-François Harvey dévalent pour une dernière fois la pente. En bas les attend un petit groupe, une banderole et du champagne. Rien à voir avec une foule en liesse, mais après 84 km de marche – l’équivalent d’un marathon complet en montant et d’un autre en descendant –, c’est tout comme.

Les compagnons Pierre Boutin et Jean-François Harvey ont terminé leur aventure extrême à la lueur de leurs lampes frontales. (Photo L’Info du Nord – Jean-Marie Savard)
« Avec toutes les courses qui ont été annulées, beaucoup de gens ont eu besoin de se motiver, dit Jean-François Harvey. Ça prend des buts et des objectifs. » Pierre Boutin et lui se sont entraînés pour réaliser ce défi. Plusieurs fois ils ont gravi le mont Tremblant, pour s’exercer. Maintenant, ils se disent que de répéter l’expérience avec des skis de montagne n’est pas chose impossible. Pierre Boutin, qui souligne que les descentes ont été « tout aussi difficile que les montées, sinon plus », s’imagine déjà glisser au lieu de courir.
Jean-François Harvey croit que leur aventure est un peu « plate » à raconter. Pas de moment où l’on pense craquer, pas de chute, pas d’ours ou de pensées noires. Seulement deux amis qui ont partagé un moment. Bravo messieurs!
Voir plus de : Actualités
Sainte-Agathe cultive la gentillesse spontanée
Bruno Plourde, cofondateur de La Veillée, est à l’origine de ce mouvement local : « La bienveillance spontanée au quotidien c'est …
Échos du conseil municipal de Sainte-Agathe
Achat d’ilots de tri La Ville a autorisé le financement pour l’achat d’îlots de tri pour le centre sportif Damien-Hétu …
La France et le Québec sur la glace de Sainte-Agathe
L’équipe de Dunkerque, ville rendue célèbre par l’évacuation des troupes britanniques pendant la Deuxième Guerre mondiale, a fait le voyage …