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Internet haute vitesse dans la région: de la fibre optique, un secteur à la fois

Publié le 7 octobre 2020 par Maxime Coursol

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Maxime Coursol

Rédacteur en chef - L'info du Nord | mcoursol@inmedias.ca

Durant la dernière année, 589 nouveaux foyers ont été connectés à Internet haute vitesse grâce à la réalisation de 22 projets sur le territoire de la MRC des Laurentides. Avec le programme Régions Branchées, annoncé par le gouvernement du Québec, le déploiement se poursuit.

Les connexions Internet haute vitesse ne sont plus un luxe, surtout avec la crise de la COVID-19 qui pousse de plus en plus de gens à faire du télétravail dans la région. (Photo Unsplash)

Pour Isabelle Hayeur, résidente du lac Pearl à Sainte-Agathe, l’Internet haute vitesse est une nécessité. Demeurant autrefois à Montréal, elle a déménagé chez nous il y a un an et demi, ce qui lui a permis de « se sauver de la COVID ». Toutefois, obligée d’effectuer du télétravail durant les mois de confinement, elle a rapidement réalisé que sa connexion Internet était insuffisante.

« Présentement, on est branché à la haute vitesse par satellite. Ça marche bien quand il fait beau, mais c’est plus long à télécharger quand il pleut et quand il y a un orage, tout arrête », confie celle qui travaille dans le domaine de l’audiovisuel.

Désireuse d’avoir une plus grande fiabilité de connexion, Mme Hayeur a donc lancé une pétition dans son secteur (chemins du lac Pearl et Belvoir, place Belvoir et impasse du Pic-Bois), qui a été remise le 10 août à la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts, aux deux députées (provinciale et fédérale) et au président-directeur général de Bell.

Signée par 26 personnes, cette pétition demande qu’elles soient branchées avec de la fibre optique. « Les poteaux de Bell sont déjà en place, y lit-on. Il s’agit d’une technologie dont la grande efficacité et la rapidité est inégalée à ce jour. De plus, la sécurité de cette technologie pour la santé humaine est avérée, et vérifiée depuis plusieurs années. »

Toujours dans l’attente

Brancher 100% du territoire serti entre Val-Morin et Labelle est une priorité depuis des années pour les maires de la MRC des Laurentides. Leurs efforts semblent sur le point d’aboutir, puisqu’une entente a été conclue avec la compagnie de télécommunication Cogeco. Celle-ci devrait amorcer le déploiement d’Internet haute vitesse d’un bout à l’autre du territoire d’ici 2022, selon la directrice générale Nancy Pelletier.

« Malheureusement, c’est encore impossible de dire à quel moment le déploiement pour une couverture à 100% débutera, dit cette dernière. Ça dépend de Cogeco, de Bell et des deux paliers de gouvernement. Le plan de déploiement chez nous doit être approuvé par le provincial et cet automne, le CRTC donnera lui aussi des autorisations à des projets, avec des sommes du fédéral associées au déploiement d’Internet haute vitesse dans les régions rurales. On est donc en attente pour procéder. »

Or, il se pourrait que la MRC ne reçoive pas toutes les autorisations pour se lancer dans cette ambitieuse entreprise, ce qui repousserait le délai au-delà de 2022, reconnaît Mme Pelletier. « Advenant le cas où la 1re phase de déploiement ne touche pas le secteur desservi par Cogeco et que l’autorisation provinciale ne serait pas donnée pour chez nous, le déploiement sera plus lent », dit-elle.

Des avancées malgré tout

Cela dit, dans certains endroits, Cogeco a déjà commencé le déploiement à ses frais, sans attendre d’obtenir des subventions des gouvernements. C’est le cas dans le noyau villageois de Weir, à Montcalm, où un projet qui devrait permettre de connecter plus de foyers s’amorcera sous peu. L’entreprise a confirmé à L’info du Nord qu’elle en annoncerait très prochainement les détails.

La porte-parole Anastasia Unterner de Cogeco assure que son employeur est prêt à investir sans attendre pour maintenir sa position au Québec. « Grâce à de nombreux investissements dans ses infrastructures pour construire un réseau robuste capable de supporter l’augmentation des besoins grandissants des consommateurs, et à son engagement d’investir plus d’un milliard de dollars, sur une période de quatre ans, dans l’exploitation et l’expansion de son réseau, Cogeco est capable d’étendre sa couverture », assure-t-elle.

Elle ne peut cependant s’avancer sur le moment où le secteur du chemin Belvoir et du lac Pearl, à Sainte-Agathe, sera branché.

Un 2e appel d’offres à venir

Signalons par ailleurs que dans la portion la plus au nord de la MRC des Laurentides, l’organisme à but non lucratif Téléfibre La Minerve attend un 2e appel d’offres à venir de Québec pour déposer un projet. Cet appel d’offres devrait venir dans les prochains mois et visera à brancher les secteurs qui aujourd’hui encore ne sont pas desservis par la fibre optique dans certaines municipalités. Ainsi, dans le cas d’une municipalité qui a accès à l’Internet haute vitesse sur 80% de son territoire en ce moment, le 2e appel d’offres octroiera des sommes pour brancher les 20% restants.

Si jamais aucune entreprise ne dépose de projet dans le cadre de ce 2e appel d’offres, la MRC des Laurentides s’engage à brancher les foyers qui resteraient avec Cogeco. « Nous, on veut desservir 100% de notre population », assure la directrice générale Nancy Pelletier.

St-Adolphe aussi

À Saint-Adolphe-d’Howard aussi, les citoyens se mobilisent afin d’obtenir un service d’Internet haute vitesse par fibre optique. Un comité de travail a été formé à la suite d’une rencontre le 5 septembre, et a depuis rencontré le maire, le préfet de la MRC et la députée provinciale afin de doter la totalité de la population adolphine d’une connexion de 50 Mbps téléchargement en 10 Mbps en téléversement.

Un projet visant à déployer la fibre optique sur l’ensemble du territoire de la municipalité serait présentement à l’étude par le CRTC. La réponse du CRTC est attendue d’ici quelques semaines.

Par ailleurs, le comité cherche présentement à pallier les difficultés rencontrées notamment par les étudiants et les travailleurs qui ne peuvent se rendre sur leurs lieux d’étude ou d’emploi (installation de bornes wifi dans des espaces communs, par exemple).

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