« J’ai le goût de vous dire que ça fait 20 ans qu’on attend ça! »

Publié le 30 septembre 2020 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste | vpiche@inmedias.ca

L’investissement de plus de 3,5 M$ annoncé le 21 septembre par la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, marque le très attendu coup d’envoi de la construction du Centre d’études collégiales de Mont-Tremblant (CECMT).

Cette signature enclenche tout le processus entourant la construction du Centre d’études collégiales. « J’ai le goût de vous dire que ça fait 20 ans qu’on attend ça! », lance Nadine Le Gal, directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme.

Échéancier
La rentrée de l’automne 2021 aura lieu dans le tout nouveau bâtiment. « Idéalement, souligne la directrice générale une pointe d’espoir dans la voix, parce que dans le contexte actuel nous sommes tributaires de bien d’autres choses. » Pour l’instant, elle évalue que la pandémie n’a causé que très peu de retard à l’échéancier. L’objectif était d’amorcer les travaux de construction début septembre, alors on parle à ce jour d’un délai de moins d’un mois.

« Il faut comprendre que dans de gros projets comme celui-ci, qui impliquent beaucoup d’intervenants, en plus dans le temps de la COVID, ce n’est pas déraisonnable comme retard », précise Mme Le Gal.

La Ville de Mont-Tremblant a complété pendant l’été des travaux essentiels à l’ouverture de ce chantier. En ce sens, la rue Cadieux a été prolongée. Rue, emprise, piste cyclable ainsi qu’aqueduc et égouts, tout est terminé et c’est la Ville qui en a assumé les frais.

En ce qui concerne le déboisement, Nadine La Gal tient à souligner quelque chose: « Nous allons bâtir un campus, alors il va y en avoir de la coupe d’arbres. Je préfère vous en avertir. Toutefois, le souci environnemental a été présent dans toutes les étapes de la conception de notre bâtiment, alors nous en garderons le plus possible et nous en replanterons. »

Visuel du futur Centre d’études collégiales de Mont-Tremblant. Le chantier débutera cet automne. La direction du Cégep de Saint-Jérôme et tous les partenaires du projet souhaitent que les élèves puissent y effectuer leur rentrée 2021. (Gracieuseté – Ville de Mont-Tremblant)

Dans le détail
La Ville de Mont-Tremblant est actuellement propriétaire du terrain où le Centre d’études collégiales lèvera de terre. Elle avait procédé à cet achat afin de « réserver » cet espace pour ce projet. Toutefois, début octobre, le promoteur qui a gagné l’appel d’offres plus tôt cet été – soit le Groupe LBP Immobilier basé à Ferme-Neuve – rachètera ce terrain. Le Centre d’études collégiales sera l’usufruitier du bâtiment, alors que le Groupe LBP Immobilier en restera le propriétaire. Le contrat d’occupation des lieux – une sorte de bail – liera ces deux parties pour 20 ans avec trois tranches de cinq ans supplémentaires, pour un total potentiel de 35 ans. À côté du futur complexe étudiant, un gymnase double sera construit, lequel sera mis à la disposition des élèves le jour et de la communauté le soir. L’échéancier concernant cette prochaine phase n’a pas encore été dévoilé.

L’investissement de 3,5 M$ confirmé par Québec permettra au Cégep de Saint-Jérôme de couvrir le coût relatif des frais d’occupation et de fonctionnement du Centre d’études collégiales de Mont-Tremblant (CECMT) pour les années scolaires 2021-2022 à 2025-2026. Rappelons que le CECMT, qui s’est vu accorder en 2016 le statut d’établissement permanent, relève du Cégep depuis 2007 et accueille 170 étudiants annuellement dans des programmes d’études préuniversitaires en arts, sciences de la nature, sciences humaines ainsi que dans des programmes d’études techniques en gestion hôtelière et gestion de commerce.

EXTRA : Technique de Gestion hôtelière: des nouvelles
La toute nouvelle technique de Gestion hôtelière du Centre collégial de Mont-Tremblant – projet développé avec l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) – a démarré comme prévu cet automne. Elle rassemble une toute petite cohorte de quatre étudiants « ultra-motivés », dit Nadine Le Gal, directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme. Ce timide début n’est pas une surprise, mais l’on souhaite tout de même augmenter le nombre d’inscriptions l’an prochain. Cela dit, « cette technique répond à des besoins du milieu en termes de main-d’œuvre, alors tout l’apprentissage en milieu de travail se fera effectivement avec des partenaires. Les ententes ne sont pas signées, mais je peux vous dire que nous sommes depuis un certain temps en pourparlers avec le Fairmont », explique Mme. Le Gal.

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