Sécurité nautique
Un été mouvementé sur l’eau
Une résidente du lac Croche en a assez de subir l’imprudence des conducteurs de bateau et autres embarcations. Celle-ci aimerait pouvoir profiter de son terrain, mais s’en abstient et cherche des solutions.
Sandra Pelletier habite au lac Croche, à la résidence de son père, depuis 2017. Elle dit subir « plusieurs problèmes depuis longtemps ». Le passage des embarcations nautiques cause notamment de l’érosion sur le terrain. « Je pense que je me suis baignée six fois seulement cet été. C’est trop dangereux! J’ai failli me faire passer dessus par des bateaux. En plus, on m’insulte et m’intimide quand je tente d’avertir les fautifs. J’ai même vu des gens accoster chez moi pour faire le party ou jeter des choses! On se croirait aux Régates de Valleyfield! »
Dans la mire du maire
Questionné au sujet de ce dossier, le maire de Saint-Donat, Joé Deslauriers, dit avoir les mains liées. « Cette problématique n’est pas juste au lac Croche. Nous avons 81 lacs, dont 18 habités, à Saint-Donat et nous avons affecté trois patrouilles nautiques sur l’ensemble de nos plans d’eau. On en a deux qui œuvrent principalement en tout temps au lac Archambault et au lac Ouareau. Il y a beaucoup de gens un peu partout depuis le mois de mai. Oui ça crée de l’achalandage supplémentaire et on voit toujours un faible pourcentage de gens récalcitrants. Mme Pelletier a raison, c’est dangereux. »
Comme sur la plupart de nos lacs, les patrouilles nautiques ne sont là que pour sensibiliser.
Le maire soutient avoir poussé pour que la gestion des lacs devienne de juridiction municipale. « Je suis président du caucus des municipalités locales à l’Union des municipalités du Québec et je mets toutes mes énergies là-dedans. On est convaincus que les petits lacs devraient être de juridiction municipale. C’est le fédéral actuellement qui gère les cours d’eau. Actuellement, les seuls constats d’infraction que la Ville peut émettre, c’est au niveau de l’environnement, mais pour les embarcations, c’est la Sûreté du Québec qui peut sévir », dit-il.
Il rappelle également que la SQ détient deux bateaux patrouille pour tout le territoire District Ouest. « Ils ne peuvent être partout en même temps et quand ils sont présents, évidemment, les récalcitrants sont tranquilles. »
M. Deslauriers vise de mettre en place une table de concertation nautique avec plusieurs intervenants. Il envisage de mettre en place notamment des guérites pour le contrôle d’accès au plan d’eau.
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