Le programme Nager pour survivre est offert aux écoles

Publié le 20 août 2020 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste | vpiche@inmedias.ca

Un programme gratuit pour apprendre à survivre en cas de chute inattendue en eau profonde est offert aux jeunes de la province. Aucune école de la région n’a encore déposé de demande pour y participer.

« Par cet engagement du gouvernement et du Ministère nous désirons, au cours des trois prochaines années, rejoindre près de 60 000 élèves du 2e cycle du primaire pour le programme Nager pour survivre et 15 000 élèves pour le 1er cycle du secondaire avec Nager pour survivre Plus », déclare Raynald Hawkins, DG de la Société de sauvetage, division Québec. (Photo gracieuseté)

Savoir se baigner et savoir nager, c’est bien différent. Plus tôt cet été, Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec, avait fait cette distinction lors d’une entrevue accordée à L’info du Nord. Il avait aussi souligné que les Laurentides se situaient au sommet du palmarès du nombre de décès liés à l’eau, selon la plus récente compilation. Pour survivre à une chute inattendue en eau profonde, il faut d’abord prendre conscience de ses propres habiletés à nager.

Le programme Nager pour survivre permet aux élèves du 2e cycle du primaire et du 1er cycle du secondaire de développer leurs capacités en milieu aquatique. Ce programme comporte trois leçons en classe sur la sécurité aquatique et trois leçons d’une heure en piscine. Dans l’eau, les enfants apprennent à entrer en eau profonde par roulade, à nager sur place pendant une minute et finalement à nager sur une distance de 50 mètres.

Investissement
Québec investit 2,5 M$ dans la prévention des noyades par le biais des programmes nationaux Nager pour survivre et Nager pour survivre Plus. Les sommes allouées paient l’embauche de moniteurs et sauveteurs, la location de piscine ainsi que le transport des élèves par autobus. En somme, la participation à ces programmes est gratuite. Les écoles intéressées doivent déposer une demande à la Société de sauvetage – division Québec.

« La popularité des activités récréatives et sportives liées à l’eau est indéniable. Notre gouvernement souhaite s’assurer que les moments passés en milieu aquatique donnent lieu à de bons souvenirs plutôt qu’à des accidents tragiques. »
-Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine

À l’heure actuelle, aucune école de la région n’a déposé de formulaire de participation auprès de la Société de sauvetage. « Le programme est sur la glace, car certains paramètres notamment pour le transport scolaire sont en révision auprès de la Santé publique », explique l’agent relationniste Julien Bouthillier. Si le ratio d’élèves recommandé dans les autobus fait gonfler la facture du transport, le paiement du solde reviendrait aux Centres de services scolaires. Toutefois, il encourage les directions d’école à compléter une demande, surtout si leurs élèves peuvent se rendre à pied à la piscine.

La Société de sauvetage souligne que ces programmes ciblent notamment les écoles ayant un indice de défavorisation élevé, et qu’ils ne remplacent pas les cours de natation traditionnels.

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