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Mortalité des tortues: les photographier peut les sauver

Publié le 11 août 2020 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste | hdesgranges@inmedias.ca

Chaque année sur les routes des Laurentides, de nombreuses tortues sont retrouvées sans vie. Afin d’appuyer l’organisme Caparace.ca à sauver la vie de tortues au Québec, l’aide de la population et des automobilistes est demandée.

10% des observations sur la plateforme Carapace.ca rapportent des tortues mortes ou blessées. Les citoyens sont invités à enregistrer la présence de tortues vues sur les routes sur le site Carapace.ca et à prendre, le plus possible et sécuritairement, une photo pour joindre au formulaire. (Photo gracieuseté Carapace.ca - Yohann Dubois)

Le site web Carapace.ca permet de cibler les secteurs où la mortalité routière des tortues est élevée en faisant appel aux personnes vivant à proximité des milieux de vie de ces reptiles.

Pour participer, il suffit de prendre en photo la tortue, de noter l’endroit où elle se trouve, qu’elle soit en bonne santé, blessée ou morte et de remplir une courte fiche de signalement à Carapace.ca, peu importe où l’on se trouve du moment que l’on a accès à une connexion Internet.

Depuis son lancement, Carapace.ca a permis de signaler plus de 4200 tortues et d’identifier 70 tronçons routiers dangereux à l’échelle du Québec. En transmettant ces données à ses partenaires œuvrant au rétablissement de la tortue, Conservation de la nature Canada (CNC) contribue à poser des actions concrètes pour réduire leur mortalité et à protéger les espèces menacées ou vulnérables. Pour recueillir ces précieuses données, l’organisme a bénéficié de l’aide de plus de 2500 observateurs.

Quelles routes à vérifier?

Sur 70 points chauds de mortalité routière identifiés, 33 se trouvent en Outaouais et 13 dans les Laurentides. La route 117 est l’une de ces artères où certains tronçons ont relevé plus de présence de tortues que d’autres. Idem pour les routes 105 et 148, ainsi que l’autoroute 50 à certains endroits. À moindre échelle, les routes 309 et 323 sont aussi touchées, mais plusieurs petites routes dans ces deux régions font malheureusement partie du tableau.

Francisco Retamal Diaz de Carapace.ca espère que les gens prendront de plus en plus le temps de photographier les tortues qu’ils voient sur les routes, mais aussi dans leur environnement, afin d’enrichir les banques de données de l’organisme. Le formulaire de déclaration est facile et rapide à remplir et les photos sont très appréciées pour l’identification des espèces.

Pourquoi les tortues empruntent les routes?

Francisco Retamal Diaz souligne que certaines municipalités ont installé des panneaux de sensibilisation sur leurs routes. Durant leur saison active, c’est-à-dire de mai à octobre, les tortues se déplacent pour diverses raisons dont la recherche de nourriture, changer d’habitat, trouver un partenaire pour s’accoupler ou pondre des œufs. En traversant des routes ou des milieux terrestres, elles sont très vulnérables aux collisions et aux dérangements.

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