Le post-confinement, un levier pour l’immobilier
Malgré le contexte de crise sanitaire, on constate une hausse du volume de ventes de résidences un peu partout dans la région. Recherche d’une meilleure qualité de vie, environnement sain et sécuritaire et préretraite motivent les acheteurs.
En effet, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a récemment publié les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel des principales agglomérations des Laurentides établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Les agglomérations de Sainte-Agathe-des-Monts et de Sainte-Adèle ont affiché une hausse de leurs ventes par rapport au deuxième trimestre de 2019, soit de 28% et de 7% respectivement.
À Sainte-Agathe-des-Monts, le nombre de ventes (124) a crû de 28% par rapport à la période d’avril à juin 2019. Il s’agissait d’une quatrième hausse trimestrielle consécutive de l’activité transactionnelle et du plus haut niveau de ventes recensé depuis que Centris compile les données (2000). « J’ai vraiment l’impression que les gens vont redécouvrir Sainte-Agathe dans la prochaine année. Inévitablement, les commerçants verront les répercussions et pourront bien repartir en business », affirme le courtier Fred Fortier, natif de Sainte-Agathe-des-Monts.
Celui-ci se réjouit de cet engouement, mais dit ne rien tenir pour acquis. « On va surfer la vague », dit-il.
Conscient que les acheteurs ont besoin d’un peu de douceur et de confort après cette dure période de crise, il constate que la région répond à plusieurs besoins. « On est béni dans le Nord! », a-t-il lancé.
M. Fortier ajoute que plusieurs maisons qu’il avait en « inventaire » depuis longtemps et qui étaient plus dures à vendre se sont vendues rapidement. Le prix médian des maisons unifamiliales a d’ailleurs bondi de 49%, pour s’établir à 270 000 $. « C’est la première fois aussi qu’on vit le phénomène des offres d’achat multiples. On vend aussi des maisons à 1 M$ ou plus en bord de lacs. Les gens en ville ne veulent pas revivre le confinement là-bas alors ils prévoient. »
En moyenne, toutes catégories confondues, les propriétés ont mis 185 jours à trouver preneur, soit 16 jours de moins qu’un an plus tôt.
Le Mont-Tremblant de luxe
À Mont-Tremblant, une baisse d’activité notable de 41% a toutefois été enregistrée au deuxième trimestre, avec seulement 105 transactions résidentielles réalisées d’avril à juin. « Les ventes de propriétés dans les gammes de prix supérieures à 300 000$ ont été moins touchées que celles des gammes inférieures, ce qui a eu pour effet de gonfler les prix médians dans certains secteurs », remarque Julie Saucier, présidente et chef de la direction de l’APCIQ.
L’effervescence est pourtant là cet été et les offres arrivent en grand nombre. C’est ce qu’affirme Maude Gaudreault, courtier immobilier dans ce secteur. « C’est fou en ce moment. On n’a jamais vécu ça de façon aussi intense. C’est la ruée vers le Nord. Le plus gros de la clientèle, ce sont des gens pour des maisons secondaires de luxe en voie de devenir la résidence principale ou des gens qui visent de louer. J’ajouterais aussi que oui on a des Ontariens comme clients. Nos acheteurs « manquants » sont plutôt ceux des États-Unis », indique-t-elle.
Celle-ci explique aussi qu’elle traite avec beaucoup de client souhaitant « un retour à la famille, dans le Nord et être à l’abri » et que la majorité des résidences demandées se situent entre 500 000$ et 2M$ ou plus.
Le prix médian des unifamiliales a progressé de 28% en un an, pour s’établir à 315 000$, tandis que celui des copropriétés s’est élevé de 22%, pour se fixer à 295 000$. Les délais de vente se sont légèrement raccourcis également. « Les prix des maisons n’ont pas augmenté comme tel, elles se vendent au prix demandé, sans négociation ou même au-dessus en raison des multiples offres », conclut-elle.
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