DPJ des Laurentides
Hausse des signalements avec le déconfinement
Alors que le nombre de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse a baissé drastiquement cet hiver lorsque le Québec s’est retrouvé sur pause, les autorités notent une augmentation des signalements depuis la réouverture des écoles.

Durant les trois premiers mois de la pandémie, de la mi-mars à la mi-juin, la DPJ des Laurentides a enregistré 2283 signalements comparativement à 2996 l’an dernier, soit une baisse de 24% révèlent les données obtenues par le journal.
Dès la première semaine de fermeture des établissements scolaires, du 15 au 21 mars, les signalements ont chuté de 31% dans la région. Durant cette période, la DPJ des Laurentides a reçu seulement 186 signalements, comparativement à 270 durant la même période l’an dernier. Une baisse significative qui s’est répétée semaine après semaine tout au long de l’hiver, atteignant même -46% la première semaine d’avril.
Ces chiffres ne veulent toutefois pas dire qu’il y a eu moins de détresse, mais plutôt que des enfants ont souffert à l’abri des regards, confinés chez eux en pleine crise sanitaire et économique. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, notamment, avait exprimé cet hiver son inquiétude pour les enfants vulnérables concernant les impacts du confinement.
Impacts de la pandémie
« Les personnels des milieux scolaires demeurent nos principaux « signalants », donc dans le contexte actuel de la pandémie, il était inévitable de faire face à une baisse de signalements comparativement aux années précédentes. La gravité des situations est cependant ressentie sur le terrain par nos intervenants », a indiqué à L’info la DPJ des Laurentides.
« Les hypothèses que nous émettons pour l’expliquer sont l’isolement social des familles, l’augmentation des facteurs de stress au sein d’une famille (perte de revenu, fragilité émotive des membres de la famille ou consommation excessive) et pour terminer la réduction importante des soins et services non essentiels et la fermeture de certains services communautaires qui sont souvent la première ligne et qui soutient les familles les plus vulnérables », poursuit l’organisme public.
Toutefois, depuis la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai, les signalements reprennent graduellement à la hausse.
« Le nombre de signalements reçus se compare de plus en plus à la réalité de l’année précédente », indique la Direction de la protection de la jeunesse du CISSS des Laurentides.
Pour la première fois depuis le début de la pandémie de la COVID-19, la DPJ a enregistré dans la région une hausse des signalements dans la semaine du 6 au 12 juin, passant de 197 signalements en 2019 à 233 en 2020, une augmentation de 18%.
Pour faire un signalement à la DPJ
Composez le 1-800-361-8665. Il s’agit d’un service confidentiel et offert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
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Nombre de signalements reçus par semaine à la DPJ des Laurentides
2019 | 2020 | Écart | |
Semaine du 15 au 21 mars | 270 | 186 | – 31 % |
Semaine du 22 mars au 28 mars | 228 | 142 | – 38 % |
Semaine du 29 mars au 4 avril | 231 | 126 | – 46 % |
Semaine du 5 au 11 avril | 215 | 154 | – 28 % |
Semaine du12 au 18 avril | 190 | 166 | – 13 % |
Semaine du 19 au 25 avril | 201 | 143 | – 29 % |
Semaine du 26 avril au 2 mai | 254 | 160 | – 37 % |
Semaine du 3 au 9 mai | 259 | 173 | – 33 % |
Semaine du 10 au 16 mai | 255 | 218 | – 15 % |
Semaine 17 au 23 mai | 233 | 172 | – 26 % |
Semaine du 24 au 30 mai | 233 | 219 | – 6 % |
Semaine du 31 mai au 5 juin | 230 | 191 | – 17 % |
Semaine du 6 au 12 juin | 197 | 233 | + 18 % |
Total des 13 semaines | 2996 | 2283 | – 24 % |
Source: Direction de la protection de la jeunesse du CISSS des Laurentides
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