Les écoles primaires n’obtiennent pas la note de passage

Publié le 9 juillet 2020 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste | vpiche@inmedias.ca

Moins de la moitié des points d’eau testés dans les écoles primaires du Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) affichent des taux de plomb conformes aux normes en vigueur.

Cervelle et plomb ne font pas bon ménage. Selon les résultats transmis par le CSSL, la vaste opération de dépistage de la présence de plomb dans l’eau de ses écoles primaires a permis de débusquer de nombreux points d’eau problématiques. Près de 60 % des quelque 330 points d’eau testés sont « non conformes » selon les normes de Santé Canada.

Dans le secteur centre, qui comprend les écoles de Sainte-Agathe, Val-David, Saint-Donat et Saint-Adolphe-d’Howard, on parle de près de 50 % des points d’eau qui sont problématiques. En effet, sur les 118 tests réalisés dans les écoles de ces municipalités, 58 ont des résultats non conformes. Seule l’école de Saint-Adolphe-d’Howard, sur 26 établissements d’enseignement primaire, ressort de cet exercice avec des résultats conformes sur toute la ligne.

À ce jour, les parents ont reçu par courriel une lettre les informant de la situation, selon l’école fréquentée par leur enfant. Les résultats globaux ne sont pas affichés sur le site web du Centre de services. Stéphanie Fournelle-Maurice, coordonnatrice aux communications, indique qu’il est possible de contacter les directions d’école afin d’obtenir plus de détails. Et cet automne, c’est le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec qui rendra public l’ensemble des résultats pour la province.

Suite à une directive ministérielle émise l’automne dernier, l’ensemble du réseau scolaire québécois devait effectuer des tests de dépistage du plomb dans l’eau de ses établissements. Le plomb est un métal dont les effets neurologiques chez les enfants qui y sont exposés à long terme font consensus. Les autorités parlent de problèmes d’attention, d’apprentissage, d’irritabilité ou encore de concentration.

« On suit les consignes ministérielles, dit Stéphanie Fournelle-Maurice, des consignes qui ont tardé. Mais on a été proactif. Dès janvier nous sommes allés en appel d’offres. Aucune soumission n’a été déposée. En février, nous avons reçu l’appareil portatif [Kemio Heavy Metals] et la formation pour nos employés. » L’échéance du ministère pour compléter les tests et amorcer les correctifs nécessaires dans les écoles primaires était le 23 juin. Avec la pandémie, cette date avait été repoussée au 1er novembre.

Interventions sur les points d’eau problématiques

Dans la foulée des résultats, des solutions temporaires ont été mises en place. Condamnation de points d’eau, affichage officiel et uniforme (par exemple afin d’indiquer qu’il est nécessaire de faire couler l’eau pendant une minute avant consommation) et distributeurs d’eau potable. Aucun échéancier n’a été divulgué concernant les travaux correctifs. « Les chiffres sont là, mais il faut comprendre que ce ne sont pas tous des points d’eau où les jeunes buvaient », souligne Stéphanie Fournelle-Maurice.

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