COVID-19 et écoles
Bernard Dufourd dresse le bilan de 3 mois mouvementés
Bernard Dufourd a vécu trois mois passablement agités pour terminer son mandat à la tête de la Commission scolaire des Laurentides, devenue le 15 juin le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL). Le directeur général sortant s’est confié à L’info du Nord.

À peine quelques semaines après l’annonce de l’abolition de la gouvernance scolaire par le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, la crise de la COVID-19 frappait de plein fouet les écoles, qui ont été fermées du 13 mars au 11 mai. Si M. Dufourd salue toute l’équipe du CSSL pour son excellent travail dans ces circonstances troubles, il a de moins bons mots pour le ministre.
« Je comprends que c’est une première qu’on vivait, dit-il. C’est sûr qu’il a fallu beaucoup d’adaptation. Mais il y a eu des déclarations qui n’étaient pas toujours ajustées aux capacités des commissions scolaires à répondre, comme les camps pédagogiques à mettre sur pied, à trois semaines de la fin des classes. Je suis convaincu que le ministre était habité de bonnes intentions, mais face à la réalité du réseau de l’éducation, il y a eu beaucoup de maladresse et d’inconfort. »
« On a senti que les décisions se prenaient à Québec, sans nous. »
-Bernard Dufourd
M. Dufourd déplore surtout que le réseau n’ait été que rarement associé aux annonces, qu’il apprenait presque en même temps que tout le monde. Il espère que la crise aura servi de leçon, pour ne pas voir le milieu de l’éducation devenir semblable à celui de la santé, avec une prise de décision très centralisée.
À ses yeux, une telle centralisation nuit en temps de crise, car on perd beaucoup de temps à élaborer des mesures et à les appliquer mur à mur, plutôt que de laisser de la latitude aux milieux qui peuvent s’ajuster en fonction de leur réalité propre.
Autopsie de la reprise d’activités
Selon Bernard Dufourd, malgré un sentiment d’insécurité bien légitime dû au virus et à la façon de reprendre les activités, c’était la chose à faire d’accueillir à nouveau des élèves le 11 mai dans les écoles primaires du CSSL et de laisser le choix aux parents de renvoyer son enfant à l’école. Il salue également la décision d’avoir décloisonné les conventions collectives pour permettre aux enseignants du secondaire de venir en renfort à ceux du primaire.
La reprise d’activités n’a néanmoins pas été un long fleuve tranquille. Il a fallu développer l’enseignement à distance, qui n’est pas du tout dans la culture du réseau de l’éducation primaire et secondaire, et associer les parents à ces démarches.
Par ailleurs, le télétravail s’est imposé pour le personnel administratif et est maintenant vu comme utile et pertinent, selon le directeur général. « Je crois qu’il faut transformer une tragédie comme celle-là en opportunité de développement », avance-t-il.
De plus, un bon protocole a été mis en place dans les écoles pour ne pas avoir d’éclosions de COVID-19. En un mois, seulement deux membres du personnel du CSSL et un élève ont été retirés du milieu parce qu’ils avaient des symptômes. M. Dufourd trouve cela encourageant, étant donné que la rentrée automnale sera obligatoire pour tous les élèves.
« Pour l’automne, je ne suis pas inquiet, on a développé des réflexes comme tout désinfecter, la distanciation sociale, qu’on n’avait pas ce printemps. On est plus relax dans notre manière d’aborder ça, on est bien plus prêts à faire face à une possible deuxième vague », conclut-il.
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