Modifications des règles par Québec
Camps de jour: le casse-tête des villes
Même si le gouvernement du Québec a annoncé une diminution du ratio moniteur/inscrits dans les camps de jour, les municipalités peinent à offrir un service adapté à la COVID-19.

Les changements à quelques jours d’intervalle des règles édictées par Québec pour les camps de jour en ont fait grogner plusieurs, parents comme fournisseurs du service. À Saint-Donat, le maire Joé Deslauriers dénonce la gestion de la situation.
« On arrive au 24 juin, c’est tard pas mal pour des changements, dit-il. En plus, si on baisse le ratio, mais qu’on doit garder le 2 m de distance, ça ne change pas grand-chose sur le plan des locaux et c’est ça qui influence le nombre de jeunes qu’on accepte et nos contraintes financières, bien plus que les moniteurs », avance-t-il.
À Val-David également, malgré la diminution du ratio moniteurs/enfants, on ne s’attend pas nécessairement à hausser le nombre de jeunes qu’on acceptera, locaux disponibles obligent. La mairesse Kathy Poulin s’attend à ce qu’on accueille entre 40 et 50 inscrits. « On pourrait hausser ça à 65, mais seulement si on obtient des locaux supplémentaires », dit-elle.
Comme indiqué il y a deux semaines, ce sont les enfants des contribuables de Val-David qui seront priorisés dans les inscriptions. De plus, la Municipalité a choisi de ne pas suivre une autre exigence de Québec, qui est d’accepter d’abord et avant tout les enfants des travailleurs essentiels.
« On a choisi d’y aller premier arrivé, premier servi, parce que c’était ce qu’on avait annoncé à nos citoyens avant que Québec vienne changer les règles et qu’on trouve, pour les parents, que ce n’est pas correct de faire marche arrière maintenant », avoue-t-elle.
Son de cloche différent
Le camp de jour de Mont-Tremblant fait, quant à lui, bande à part. Il est l’un des rares au Québec qui sera ouvert à 100% de sa capacité, accueillant cette année encore 275 jeunes au total. Toutefois, il ne sera ouvert seulement qu’aux enfants domiciliés à Mont-Tremblant et Lac-Tremblant-Nord.
De plus, plusieurs « mesures COVID » ont été mises en place par l’entreprise privée GVL Inc., qui organise le camp de jour en sous-traitance pour la Ville.
Selon Maxime Dorais, coordonnateur aux communications et relations publiques de la Ville de Mont-Tremblant: « On désinfectera quotidiennement les installations et le transport par autobus des jeunes est annulé, ils doivent se rendre sur place par leurs propres moyens. Évidemment, toutes les sorties hors Mont-Tremblant ont aussi été annulées, mais on garde quand même des escapades au lac Mercier pour que les jeunes puissent se rafraîchir ».
Les municipalités font pression
Fatigués de voir la donne changer constamment depuis deux semaines, les deux plus importants regroupements de municipalités dans la province, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM), font beaucoup de représentations encore aujourd’hui à Québec. Leurs deux principales demandes sont d’avoir des règles qui seraient permanentes pour l’été et surtout, obtenir plus de fonds pour relever le défi financier de tenir des camps de jour au temps de la COVID-19.
Le maire de Saint-Donat, qui est aussi vice-président du caucus des municipalités locales à l’UMQ, dénonce notamment le fait que les municipalités ne peuvent obtenir de fonds supplémentaires d’Ottawa sans qu’une entente soit conclue en leur nom par Québec, qui leur distribuera ensuite l’argent.
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