Reprise des activités autorisée: les restaurateurs s’adaptent à la COVID-19
Depuis le 15 juin, on peut de nouveau aller au restaurant à la Station Mont Tremblant. Si les clients sont soulagés, pour les restaurateurs, l’incertitude se poursuit.
Aux yeux de la directrice générale de la Chambre de commerce du Grand Mont-Tremblant (CCGMT), Annie Gosselin, cette annonce apporte un peu de positif pour la région. Elle reconnaît cependant qu’il reste une importante côte à remonter pour les restaurateurs locaux.
« La relance dépendra de Dame nature, comme toujours. Il y a aussi l’inquiétude à savoir si les touristes reviendront chez nous cet été », dit-elle. Elle ajoute qu’il est encore trop tôt pour savoir si la majorité des restaurants à Mont-Tremblant vont rouvrir. D’autant que les avis peuvent beaucoup différer d’un restaurateur à l’autre, selon elle.
« Il y a vraiment deux réalités différentes, explique Mme Gosselin. Il y a les restaurants qui avaient vraiment hâte de rouvrir et ceux qui ont déjà dû fermer leurs portes, qui n’ont pas survécu, ou qui ne pourront rouvrir à cause des contraintes et attendront. On parle beaucoup d’assouplir la distanciation sociale à 1 m de distance, est-ce que ça va aider à ouvrir à plus grande capacité? On espère que oui. »
L’offre du restaurant change aussi la donne: ce n’est pas la même réalité pour un restaurant gastronomique, qui dépend des touristes étrangers et plus fortunés, que pour un restaurant familial, par exemple. Ainsi, la réalité particulière de la Station Mont Tremblant rend les restaurants qui s’y trouvent plus à risque, selon plusieurs.
S’adapter pour survivre
Il ne faut pas croire cependant que tous les restaurants à la Station resteront fermés cet été. Au contraire, certains ont déjà repris du service, comme la Microbrasserie La Diable. Celle-ci a adopté, depuis le 29 mai, un service de prêt à emporter pour ceux qui passent par la montagne. Depuis le 15 juin, sa salle à manger est rouverte, mais à environ 50% de sa capacité seulement.
« Même avec un bon chiffre d’affaires, on se demande si on va survivre à la crise. C’est inquiétant pour des gars comme mon associé et moi, qui ont investi 25 ans de leur vie dans leur commerce et qui sont rendus proches de la retraite. »
-Pierre Jasmin, copropriétaire de la Microbrasserie La Diable
Jouant leur survie, les propriétaires de la Microbrasserie La Diable ont également commencé à mettre leurs bières en canette de 473 ml. Il en coûte plus cher d’agir ainsi que de vendre le produit au verre, mais la canette a l’avantage toutefois de pouvoir être vendue dans les commandes à emporter. Disponibles en paquet de 4 ou à l’unité, les canettes peuvent sortir de la microbrasserie parce qu’elle a un permis de brasseur artisanal, un net avantage en ces temps de COVID-19 sur les autres bars. « On prend tous les petits avantages qu’on a pour mieux passer à travers! », conclut Pierre Jasmin.
Interrogée sur la réouverture permise des restaurants, l’Association de villégiature Tremblant (AVT) a préféré garder le silence. « Puisque les différents secteurs qui touchent notre Centre de villégiature ouvrent graduellement, nous préférons éviter de commenter le déconfinement de chaque secteur, dont celui de la restauration, pour se prononcer plus globalement suite aux annonces à venir », s’est-elle contentée de répondre par courriel à L’info du Nord.
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