Réouverture des camps de jour municipaux: « Ça va nous coûter plus cher pour moins de jeunes »
Les municipalités de Val-David, Sainte-Agathe-des-Monts et Saint-Donat tiendront des camps de jour cette année malgré la pandémie. Il faut cependant s’attendre à une formule complètement différente et à une augmentation importante des coûts, selon leurs maires respectifs.
Il est encore trop tôt pour estimer les coûts, selon les trois municipalités contactées par L’info du Nord, étant donné qu’il reste beaucoup de ficelles à attacher. Mais chose certaine, il en coûtera plus cher à cause des nombreuses directives de santé publique à respecter, même s’il n’y aura pas de sorties au programme cette année.
« Ce n’est pas une économie qu’on fait, lance d’emblée le maire Denis Chalifoux de Sainte-Agathe. On a décidé qu’il n’y aurait pas d’augmentation des frais d’inscription cette année pour enlever un fardeau aux parents, mais on s’attend à ce que ça coûte plus cher à la Ville, parce qu’il faut respecter un nouveau ratio avec plus de moniteurs pour le nombre d’enfants, faire des nettoyages plus fréquents pour tout désinfecter et respecter autant que possible la distanciation sociale. »
Des restrictions s’imposent
Ses homologues Kathy Poulin à Val-David et Joé Deslauriers à Saint-Donat partagent la même opinion. « C’est sûr que le nombre d’enfants qu’on pourra prendre au camp de jour cette année sera réduit, déclare la première. On a fait des démarches auprès de la députée pour avoir une aide gouvernementale. Le nombre d’inscriptions que nous allons prendre va dépendre de ça. Idéalement, on répondrait à tous les besoins, mais sur le plan des locaux et sur le plan financier, ça va être plus difficile. »
« On va aller de l’avant, même si ça va nous coûter plus cher pour moins de jeunes, ajoute le second. On limitera les inscriptions entre 45 et 50 jeunes cette année, plutôt que 100, parce que sinon, les coûts vont être trop élevés. »
Afin de limiter les dépenses, Val-David entend prioriser lors des inscriptions les enfants qui demeurent sur son territoire. Sainte-Agathe va encore plus loin. « D’habitude, chaque année, on prenait quelques enfants d’Ivry, quelques enfants de Lantier. Là, cette année, étant donné les circonstances, on a statué qu’on accepterait 70 enfants par semaine maximum et qu’ils devaient vraiment avoir leur domicile dans la ville de Sainte-Agathe », déclare le maire Chalifoux.
L’organisation en cours
Le principal défi sera celui du respect de la distanciation sociale, aux yeux de Joé Deslauriers. « On a beau dire, si on met plusieurs jeunes ensemble, c’est impossible de garder en tout temps les 2 m de distance, même avec plus de moniteurs, croit-il. C’est pour ça qu’à la Municipalité, on préparera une lettre de décharge pour les parents. On va faire ce qu’on peut, on va mettre des affiches dans tous les lieux publics, mais on ne mettra pas de police partout pour faire respecter la consigne. Il faut que chacun soit responsable », conclut le maire de Saint-Donat.
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