Au temps de la COVID-19
La technologie en renfort pour consulter un médecin
La crise de la COVID-19 a permis aux médecins de gagner en efficacité, mais les a aussi incités à adopter de nouveaux outils technologiques qui pourraient bien continuer à être utilisés dans le cadre de leur pratique, quand tout sera derrière nous.
Au Centre médical Saint-Jovite, à Mont-Tremblant, trois médecins ont adopté depuis les débuts du confinement une nouvelle pratique: la consultation par téléphone. Et ça fonctionne excessivement bien, selon l’un d’eux. « C’est sûr que ça ne remplace pas un examen en personne pour plusieurs problèmes de santé, comme une oreille qui coule, par exemple. Mais on s’aperçoit qu’on peut faire beaucoup de choses sans congestionner le bureau », confie le Dr Pierre Pilon.
Il s’agit essentiellement de suivis de diabète et d’hypertension, d’ajustements ou renouvellements de médication et de suivis d’hôpital. « Comme plusieurs patients ont des machines pour prendre eux-mêmes, à la maison, leur pression ou leur taux de glycémie, il est assez facile de les conseiller, en se basant sur les résultats de la machine et les symptômes apparents, s’il y en a », dit le Dr Pilon.
« Dans le cas où quelqu’un a des rougeurs, des boutons ou des bosses qui apparaissent, ils peuvent nous envoyer une photo pour qu’on évalue la situation, ajoute-t-il. Mais c’est sûr que de temps en temps, tout ça, ça ne suffit pas. À ce moment-là, on fait venir la personne au Centre médical et pour l’examen, on est équipé des deux bords: on porte gants, masque, blouse, et le patient aussi. »
Consulter sans se déplacer
Il n’y a pas que le téléphone qui peut être utilisé pour une consultation médicale, avant de diriger le patient au bon endroit, que ce soit leur pharmacie, une clinique sans rendez-vous ou aux urgences. Selon le Dr Simon-Pierre Landry, médecin généraliste à l’urgence de l’hôpital de Sainte-Agathe, plusieurs de ses collègues ont adopté la visioconférence, qui permet d’interagir avec le patient tout en le voyant en direct.
« Plusieurs compagnies avaient déjà créé des logiciels spécialement conçus pour des téléconsultations médicales, ils étaient disponibles, mais en général, le réseau de la santé tardait à les intégrer. Avec la pandémie, ces compagnies ont offert gratuitement les logiciels, pour toute la durée de la crise. Après ça, il faudra payer pour continuer de les utiliser, mais selon moi, l’habitude va être prise et je crois que ça va rester. »
Le Dr Landry ajoute par ailleurs que la poignée de main échangée généralement entre un professionnel de la santé et un patient pourrait aussi être condamnée à disparaître. « On savait que c’était un vecteur de maladie, bien sûr, mais avec la crise actuelle, on dirait qu’on le réalise plus, et possiblement que les patients comme les médecins auront tendance après la crise à éviter les contacts physiques. Les mesures d’hygiène aussi, selon moi, vont être intégrées pour de bon dans les habitudes des gens », conclut-il.
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